Initialement prévu le 19 avril, le comité central d'entreprise du groupe automobile PSA qui doit entériner le plan social, a finalement été reporté à la fin du mois, le 29 avril. Pour rappel, ce plan de restructuration, prévoit notamment la suppression de 2500 postes à l'usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), et 1400 sur le site de la Janais à Rennes. Mais ce sont 8000 emplois qui sont menacés au total.

Dans une déclaration rapportée par l'AFP, le groupe français PSA indique que « suite à l'audience du tribunal de grande instance de Paris le 11 avril, la juge a indiqué qu'elle rendrait son délibéré le 26 avril ». « Dans ces conditions, le groupe a décidé de décaler le CCE extraordinaire au 29 avril ».

Plusieurs actions en justice ont déjà été lancées par les syndicats de l'entreprise. La dernière en date est à mettre à l'initiative du syndicat SUD qui juge insuffisantes les offres de reclassement du site d'Aulnay-sous-Bois vers le site voisin de Poissy (Yvelines). Une autre action en justice avait également retardé la mise en place du plan en janvier. L'avocat des syndicats SUD et CGT, Fiodor Rilov, avait à l'époque dénoncé un défaut d'information des syndicats.

Si la direction pense pouvoir lancer son plan à la fin du mois donc, ce n'est pas du tout de l'avis de Fiodor Rilov qui annonce que « les choses ne s'arrêteront pas là » et que « quelle que soit l'ordonnance du tribunal le 26 avril, il y aura appel ». Les prochaines semaines s'annoncent encore tendues entre PSA et les syndicats du groupe...