Et côté dialogue de sourds, Ségolène Royal s’y connaît. Ne voulant pas se faire voler la vedette sur son terrain écologique de prédilection, cette dernière a indirectement répondu à sa camarade dans un communiqué où il est « demandé au préfet de police de s'entretenir directement avec les élus et les experts pour examiner les mesures à prendre. » C’est ce qui s’appelle botter en touche.
Pourtant, le pic de pollution à l’ozone est là. Alors ? Alors, rien n’est simple. D’abord, seuls les épisodes persistants de pollution aux particules fines (PM10), qui dépassent les trois jours, obligent les autorités à prendre des mesures d'urgence, parmi lesquelles la circulation alternée. Là, c’est l’ozone, ce qui laisse le libre-arbitre et une marge de manœuvre que les élus locaux aimeraient voir biffer. Il y a donc un enjeu politique.
Par ailleurs, ce vendredi marque le début d’une période estivale qui va pousser la population à rouler vers des vacances bien méritées. Celles-ci peuvent-elles commencer plus tard à cause d’une plaque d’immatriculation au mauvais chiffre ou dans un chaos qui ferait mauvais genre dans une conjoncture déjà tendue ? Si délicate d’ailleurs qu’il faudrait trouver les effectifs policiers pour faire appliquer la mesure. Or, avec le plan Vigipirate et les moyens sont déjà utilisés à plein.
Ceci dit, le refus de la circulation alternée ne signifie pas inaction. La préfecture de police a envoyé un communiqué jeudi et émis des recommandations à l'intention des automobilistes et des entreprises (contournement de l'agglomération, réduction des vitesses, report des activités de brûlage des déchets...). La Ville de Paris a mis en place la gratuité du stationnement résidentiel. Une heure de gratuité d'Autolib est aussi ailleurs offerte aux abonnés un jour, et un abonnement journée à Vélib est offert aux cyclistes. Un peu de pragmatisme qui rend aussi l’atmosphère plus sain entre les gens de terrain.














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