La conduite automobile a longtemps été interdite aux patients souffrant d'épilepsie. Aujourd’hui, grâce aux progrès thérapeutiques et à la meilleure maîtrise des crises, il est possible pour des épileptiques d'obtenir le permis de conduire.

Les conditions médicales et réglementaires

Elles sont simples. Pour pouvoir conduire une moto, une voiture ou une camionnette (permis A et B), le patient épileptique doit :

Ne pas avoir fait de crise depuis un laps de temps significatif (plusieurs années).

Ne pas avoir présenté trop de périodes critiques intenses et/ou rapprochées.

Suivre un traitement qui n'altère pas les capacités de concentration et de vigilance.

Avoir subi récemment ou subir à l'occasion de la demande un contrôle électro-encéphalographique normal.

La délivrance temporaire du permis

La délivrance temporaire, de 6 mois à 5 ans, du permis de conduire est subordonnée à la décision de la commission médicale départementale des permis de conduire. Cette décision peut être remise en cause en cas d'incident ou d'accident.Inversement, un refus à une première candidature peut être annulé si le dossier médical n'indique plus de contre-indications.

Les décisions d'inaptitude peuvent faire l'objet d'un appel devant une commission spéciale où siège un neurologue.

En cas d’accidents et d’incidents

L'épilepsie peut se révéler par des malaises au volant. Son diagnostic entraînera logiquement une interdiction temporaire déterminée par le type d'épilepsie, le traitement et l'évolution. La survenue de malaises chez un patient reconnu doit faire cesser la conduite et pratiquer un bilan complet.

Attention : les assurances sont particulièrement attentives en cas d'accident. La validité du permis de conduire est l'élément majeur de la décision d'indemnisation. En revanche, il n'y a pas de problème pour les véhicules ne nécessitant pas de permis.

Les recommandations pour prévenir les incidents

Les recommandations sont de bon sens :

Pas de fatigue au volant. Respecter les temps d'arrêt et de repos toutes les 3 ou 4 heures.

Attention à la conduite de nuit. Les stimulations lumineuses peuvent provoquer des crises chez certains patients.

Eviter le café, le thé, les médicaments anti-dépresseurs, tranquillisants, les somnifères.

Ne pas prendre le volant si le traitement de l'épilepsie est en cours de modification (arrêt progressif d'un médicament ou démarrage d'un autre).

Prudence donc : un patient épileptique au volant doit se connaître parfaitement.

Livres et contacts

Contacts :

Bureau Français de l'Epilepsie (BFE) (bfesiege@wanadoo.fr)

Lire :

L'enfant foudroyé-Comprendre l'enfant épileptique Editions Odile Jacob, 01/99,ISBN 2-7381-O664-1

L'épilepsie, Que sais-je? PUF, N) 2696, 09/92, ISBN-2-13-044935-2

Vivre l'épilepsie, Beaussart, SIMEP ISBN 2-225802858

Source: www.doctissimo.fr