La France est un cas particulier : les pièces de carrosserie sont le pré carré des constructeurs automobiles, elles ne sont pas soumises à la libre concurrence comme les autres pièces mécaniques, y compris celles concernant la sécurité comme les suspensions et les freins. Un tel monopole aboutit à un coût des pièces supérieur de 30 à 40% par rapport à nos voisins européens où les automobilistes peuvent trouver des pièces alternatives.

PSA et Renault s'engagent

C'est pour mettre un terme à cette situation que des discussions ont été entamées à l'Assemblée Nationale le 28 septembre avec des amendements identiques déposés, chose rare, par l'UMP, le PS et le Nouveau Centre. Cette démarche a bien évidemment reçu le soutien des associations comme 40 millions d'automobilistes, UFC Que Choisir, la Fédération de la distribution automobile et l'Alliance des experts automobiles qui se sont unis pour lancer le site Libère Mon Auto offrant la possibilité à chacun d'écrire à son député.

Mais la semaine dernière, chacun des amendements a été retiré tour à tour jusqu'au dernier par les députés qui n'ont pas su résister aux arguments de la défense, Frédéric Lefebvre en tête. Le secrétaire d'Etat à la Consommation a en effet brandi la carte du maintien de l'emploi en rappelant que 65% des pièces protégées étaient produites en France et 96% en Europe. Il a de plus sorti de sa manche deux lettres de Philippe Varin, président de PSA Peugeot Citroën, et de Carlos Ghosn, président de Renault, qui s'engagent notamment sur une « politique de modération des prix ».

Source : AutoActu.com