
Après avoir gobé une partie de Chrysler, l’ogre Fiat ne semble pas voir sa faim diminuer, bien au contraire. En effet, le groupe italien ne cache plus ses envies de boulotter tout cru Opel. Depuis le début de la crise, les rumeurs de naissances irrémédiables de géants de l’automobile se succédaient. Fiat pourrait bien être le premier à envoyer les faire-parts.
On le sait déjà depuis vendredi, après le dépôt de bilan de l’américain, Fiat va prendre une participation de 20% dans Chrysler, participation qui montera ensuite jusqu’à 35%, et même jusqu’à 49 ou 51% à partir de 2013 suivant la capacité du groupe au Pentastar à rembourser ses prêts contractés auprès du gouvernement américain. C’est une vraie prise de possession par l’italien, puisque Robert Nardelli, PDG de Chrysler, serait débarqué au profit de Sergio Marchionne, patron opérationnel de Fiat. D’ici un à deux mois, la stratégie de ce nouveau groupe italo-américain devrait être dévoilée.
Celle-ci est cependant assez prévisible. Outre un écrémage massif de la gamme Chrysler, surtout dans sa marque Jeep et une redistribution des usines, elle passerait aussi d’abord par l’entrée de Fiat sur le marché américain, notamment par un retour attendu d’Alfa Romeo, avec les remplaçantes de la 147 et de la 159, ainsi que par l’introduction de la Fiat 500, venant concurrencer la Mini qui y remporte un grand succès.
Mais Fiat ne souhaite pas en rester là. Son ambition profonde ? Conquérir le monde, et le groupe italien ne s’en cache pas, en se présentant comme un client très sérieux au rachat de la division européenne de General Motors, que ce dernier serait bien content de voir sortir de son giron et qui est constitué à 80% d’Opel. Après l’ouverture d’un nouveau marché avec l’entrée dans le capital de Chrysler, absorber le constructeur allemand, un généraliste aux modèles équivalents, permettrait ainsi de réaliser d’importantes économies d’échelle, de l’ordre d’un milliard d’euros par an selon le Financial Time.
Les premières discussions à ce sujet auront lieu aujourd’hui à Berlin entre Sergio Marchionne et Karl-Theodor zu Guttenberg, ministre de l'Economie, et Frank-Walter Steinmeier, ministre des Affaires étrangères. Le but avoué de Marchionne est de créer un géant de l’automobile coté en Bourse, au chiffre d’affaire annuel potentiel de 80 milliards d’euros et à la capacité de production de 6 à 7 millions de véhicules par an, en faisant le numéro 2 mondial derrière Toyota et à égalité avec Volkswagen.
Tous les détails devraient être finalisés fin mai avec une introduction en bourse à la rentrée. La principale difficulté à contourner sera sans doute les syndicats allemands pour qui faire des économies d’échelle avec des gammes proches rime invariablement avec des fermetures d’usines et des licenciements parmi les 26 000 salariés d'Opel.
Déposer un commentaire
Lire les commentaires
Alerte de modération
Alerte de modération
Par Anonyme
Manque Saab dans le titre de l'article .....@pierre Desjardins/ La Mini a remporté un grand succès , mais depuis quelques mois les choses se sont bien calmé ( voir les chiffre des ventes de Mioni aux USA depuis 6 mois ....tout comme celles de Smart ). Aux USa , Fiat connaitra un succès d'estime surement , un succès financier et commercial , ça reste à prouver d'autant que cette fameuse 500 ( parmi 12 modèles de la gamme Fiat ) n'est pas la seule qui soit à l'origine du mouvement actuel, la Panda , la Grande Punto avaient déjà bien engagé l'affaire quelques années auparavant ! Quand à Alfa , c'est aux USa une marque de collectionneurs et de fans d'italiennes , et les volumes ne passeront pas par Alfa . Un géant surement mais aus pieds d'argile posés sur une belle grosse dette.
Par Anonyme
Si la mayonnaise prend, il se peut que Fiat réussisse son pari. Un géant italien, se sera toujours mieu qu'un géant coréen ou chinois (sa nous changera un peu).
Par Anonyme
Et dire qu'il y a 5 ans encore Fiat était à l'agonie....souhaitons que la grenouille n'explose pas à vouloir être aussi grosse que le boeuf....:D
Par Anonyme
et si Fiat devenait ainsi le Gm ( modèle 2009 ) européen de 2013...on va encore en parler et pas en bien et les détracteurs de demain en cas de chute sont les mêmes que les souteneurs actuels. il faut savoir raison garder même si Sergio Marchionne semble faire du bon boulot .
Par Anonyme
et Obama de dire ce jour à tous les américains mais surtout aux représentants de l'AIADA , " achetons américains" et pour l'instant et encore pendant deux ans au moins les italiennes vendues aux USa seront européennes..donc, qu'est ce qu'on en déduit !:ddr::ouin::ddr::ouin:
Par Anonyme
On en déduit qu'Obama a dit d'acheter ce qui se fabrique et s'assemble aux Etats-Unis, ce sera le cas des voitures du parteneriat Fiat / Chrysler. On en déduit également que certains ne comprennent pas ce qu'ils lisent ou entendent. :ddr:
Par Anonyme
Saab est comprise dans les intentions d'achat du groupe Fiat Industrie. Ce serait une magnifique nouvelle pour Saab qui utilise déjà l'excellent moteur diesel Fiat (bien plus fiable que les merdes Opel), et avait conçu son excellentissime 9000 en partenariat avec le groupe. Saab + Fiat ne peut donner que du bon, surtout en motorisation.
Par Anonyme
Tant pis pour les employers d'Opel s'ils prennent des licenciements, ils n'avaient qu'à bosser un peu plus soigneusement pour fabriquer des voitures à la hauteurs de la qualité teutonne.
Par Anonyme
Ouais, comme ça il pourront nous chiez une Fiat 500 a la sauce américain...:ddr:
Par Anonyme
Elle est un peu petite la Fiat 500, est-ce que les Américains de base vont pouvoir entrer dedans, quand on sait que le top des ventes de véhicules aux USA concerne toujours et encore les gros pick-ups ? J'en doute. Enfin ne présageons de rien, et attendons. çA ne sert à rien de faire des plans sur la comète, d'un dossier qu'on ne connaît pas.
Déposer un commentaire