Ce jeudi 16 janvier est présenté à l'Assemblée nationale par le député EELV Denis Baupin et la sénatrice UMP Fabienne Keller un rapport sur les « véhicules écologiques du futur ». Un travail largement inspiré de celui, déjà publié, par l'observatoire Cetelem alors que ses pistes font la part belle aux pétroliers.


Les parlementaires commencent avec cette image forte. « Nous allons vivre l’équivalent du passage de la machine à écrire à l’ordinateur » écrivent-ils, donnant là une image forte utile à la compréhension de l'importance du sujet. Mais après, on reste sur notre faim. Dire que « le secteur automobile est en pleine mutation » revient à enfoncer une porte ouverte. Les professionnels du secteur l'ont remarqué depuis déjà quatre ans, au moins, et se débattent pour s'adapter.


Ensuite, lorsqu'il est fait un état des lieux, on a l'impression de relire le rapport, détaillé, de l'observatoire Cetelem. De l'âge moyen à l'accès à la voiture neuve, à la congestion du trafic en passant par les nouveaux usages de l'automobile basés sur la philosophie du partage, rien ne manque. Pour peu, on subodorerait un plagiat largement subventionné par le contribuable.


Enfin, que dire de cette conviction d'un Denis Baupin qui affirme : « le critère qui m’importe est  l’utilisation de carburants d’origine renouvelable, comme le bio-méthane ou les agrocarburants de deuxième ou troisième génération. » L'agro-alimentaire jubile et les pétroliers sont confortés dans leur position dominante. L'électrique attendra.    


Terminons par cette découverte : il faut inventer un nouveau véhicule urbain, type quadricycle, plus léger que les véhicules classiques actuels, moins gourmand en carburant, moins polluant et moins encombrant. « De ce point de vue, l’offre actuelle des constructeurs est beaucoup trop classique », regrette le même Denis Baupin qui oublie l'existence du deux roues motorisé. Genre scooter par exemple. Il en existe même avec trois roues. Mais il est vrai que ce n'est pas le meilleur moment pour en faire l'apologie...