Le week-end dernier, l'ambassade américaine à Pékin diffusait un bulletin d'alerte dans lequel elle indiquait que la pollution atmosphérique avait atteint un stade qu'elle qualifiait de « dangereux ». Les autorités chinoises se sont depuis exprimées, et affirment que le niveau de pollution a été surestimé.


L'ambassade, qui effectue des relevés indépendants, publie ses résultats sur son compte Twitter. Dimanche, qualité de l'air désastreuse et niveaux de pollutions préoccupants l'avaient ainsi poussée à classer l'épisode de pollution comme « dangereux », une annonce qui avait conduit les autorités à fermer certaines routes et à annuler une partie des vols au départ de l'aéroport de la ville.


Entre temps, ces mêmes autorités, visiblement peu inquiétées par le nuage qui recouvre actuellement la ville, ont affirmé que l'ambassade avait exagéré, allant jusqu'à qualifier l'air de « légèrement » pollué. « Je ne connais pas leurs méthodes d'évaluation », a ainsi déclaré le porte-parole du Bureau de protection de l'environnement de Pékin, ajoutant qu'il s'agissait sans doute d'une recherche de sensationnalisme.


Il est vrai que l'ambassade et les autorités chinoises ne se basent pas sur les mêmes données pour établir leur indice. La Chine ne prend ainsi pas en compte dans son calcul les particules fines, qui sont pourtant très dangereuses pour la santé et responsables de nombreuses maladies et décès. Une situation qui incite les habitants à la plus grande prudence et les a conduits à se détourner des chiffres officiels pour se fier à ceux de l'ambassade.


Source 20 Minutes.