Dans un interview au Monde, le patron du groupe Renault-Nissan a admis qu'il restait ouvert à l'idée d'un rapprochement avec General Motors sans pour autant se sentir contraint à une telle alliance. Pour Carlos Ghosn, la crise traversée par le secteur automobile en Europe est « clairement » terminée, le second semestre 2010 s'annonçant meilleur que prévu à l'origine.

D'après lui, il y aurait beaucoup de choses à faire avec General Motors avec lequel beaucoup de synergies peuvent se créer. Toutefois, il avoue que tout dépend d'eux.

« Je reste ouvert à un rapprochement avec GM. Si cela les intéresse, ils viendront vers nous. Je le répète encore, pour Renault-Nissan, c'est une opportunité mais ce n'est pas une obligation. »


Les premières discussions entre Renault et GM datent de 2006, elles visaient à renforcer leur partenariat dans les véhicules utilitaires (avec Opel). À l'époque, elles n'avaient pas abouti. Dans cet interview, Carlos Ghosn a aussi évoqué le marché chinois et annoncé que Renault irait s'implanter dans le pays mais pas avant 2 ou 3 ans, arguant du fait que se précipiter était la meilleure garantie pour échouer. Et de rappeler que Nissan devrait vendre 950.000 voitures en Chine cette année contre 10.000 il y a 10 ans.

Concernant Renault et la haut de gamme, Carlos Ghosn a précisé que Renault, en tant que constructeur mondial, y reviendrait mais d'une autre façon, confirmant implicitement que Latitude n'est vraiment pas l'offre de la marque au losange sur le segment. Il a confirmé l'arrivée d'un nouvel Espace V mais dans l'intervalle, seul un léger lifting de l'Espace IV est prévu pour ce mondial.