Un hostilité que le gouvernement avait flairé ce qui l'avait poussé à augmenter sa part dans le capital de 15 à 19,74%, via un rachat d'actions pour un montant situé entre entre 814 et 1.232 millions d'euros, juste avant cette assemblée générale des actionnaire. Une assemblée qui devait débattre d'une résolution numéro 12 destinée à écarter l'application de cette « loi Florange ». Le vote a eu lieu et si le résultat brut est acquis, il a révélé un réel malaise qu'il va falloir à présent gérer.


Ainsi, selon les observateurs, rarement une consultation aura connu un tel taux de participation : 72,45%. Ce qui est tout de même sept points de plus qu'en 2014, au sein de la même assemblée. Ensuite, 60,53% des votants se sont bel et bien prononcés en faveur d'une résolution soutenant le principe "une action, une voix". Soit pour la vision de Carlos Ghosn. Mais c'est une majorité qualifiée des deux tiers qui devait être requise pour faire passer la résolution numéro 12. Or, 39,39% ont voté contre.


Depuis Rome où il était en déplacement, le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a salué ce résultat : « je me félicite que l'Assemblée générale ait rejeté à 40% cette résolution qui visait à déroger à une loi selon une philosophie qu'on ne partageait pas, c'est une bonne nouvelle cohérente avec notre volonté de défendre un capitalisme de long terme qui favorise les actionnaires qui sont durablement installés et qui accompagnent les entreprises dans les transitions ». Côté Renault, Carlos Ghosn a sombrement lâché qu'il prenait acte du résultat. Mais il a aussi précisé que « cela ne change pas l'analyse de fond faite par la très large majorité du conseil d'administration. »


Le gouvernement a promis qu'il revendrait les actions Renault nouvellement acquises dès l'assemblée générale passée. Mais même avec 15% des parts, l'Etat voit son influence renforcée après ce vote. Enfin, on rappellera que le groupe GDF Suez, future « Engie » avait aussi tenté cette semaine de rejeter cette « loi Florange ». Avec le même échec.