Les élections présidentielles se rapprochent à grands pas et le combat fait déjà rage à grands coups de statistiques entre les deux principaux protagonistes Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. Au lendemain du réveillon de la Saint-Sylvestre (et avant l'annonce du décès d'un gendarme renversé par un automobiliste dans les Ardennes), le Ministre de l'Intérieur se félicitait d'une nuit calme durant laquelle ne s'était déroulé « aucun incident notable ». La Direction Générale de la Police Nationale le confirmait d'ailleurs en signalant une baisse du nombre des voitures brûlées, avec « seulement » 313 épaves retrouvées fumantes à la première aube de 2007.

Mais le PS s'insurge par les voix du député Arnaud Montebourg, qui n'hésite pas à qualifier de « catastrophique » le même bilan, et de Delphine Batho, secrétaire nationale du PS chargée de la sécurité. Selon eux les chiffres présentés seraient loin de la réalité, avec notamment une augmentation de 40% des voitures brûlées en Ile-de-France par rapport à l'année dernière.

Comment expliquer une telle différence de chiffres entre les deux camps ? Toujours selon Arnaud Montebourg, le Ministère de l'Intérieur tenterait de faire baisser artificiellement les statistiques en séparant les véhicules directement incendiés et ceux ayant pris feu par propagation, et le véritable nombre de voitures brûlées serait supérieur à 400.

A l'heure où la sécurité est un des sujets majeurs des programmes de la plupart des candidats, que doit penser le citoyen moyen de ces batailles de chiffre ? Qui croire et qui ne pas croire ? On n'en sait rien, et c'est bien ça le problème.