« La visibilité était bonne et la circulation peu importante. Il n'y avait aucune circonstance dangereuse concrète, comme cela aurait été le cas si d'autres conducteurs avaient été contraints d'effectuer des manœuvres d'évitement ».

Voilà ce qu'a déclaré un tribunal espagnol, de la province de Burgos, au sujet d'un automobiliste qui a été appréhendé pour avoir roulé à... 260 Km/h !

Cependant, le tribunal a aussi retenu que la conduite était « manifestement téméraire, enfreignant gravement les règles de la circulation ». Cela donne ainsi le droit (c'est-à-dire que rien n'est encore fait...) à la direction générale du trafic d'appliquer les sanctions prévues dans ce cas : suspension de permis de 6 mois, 600 euros d'amende et 6 points de retrait.

Nage-t-on en plein délire ? Et bien non, en Espagne, pour que le délit contre la sécurité du trafic soit retenu, il doit y avoir, selon le code pénal, un « danger concret pour la vie ou l'intégrité des personnes ».

Quand on sait que les autoroutes espagnoles sont bien moins larges que les autoroutes françaises, que l'indice de mortalité est équivalent entre les 2 pays, oui, on peut se sentir plus que lésés, on se sent pris en otages, je dirai même arnaqués.

Je ne justifie pas le fait de rouler à 260 Km/h, mais la différence de traitement du délit est sidérant entre les 2 pays.

En France, pour un tel délit, vous risquez 3 mois de prison, 1500 euros d'amende, 3 ans de suspension de permis et l'immobilisation immédiate du véhicule, et j'allais oublier, la retrait automatique de 6 points sur le permis.

Et puis en France, le jour où vous vous ferez prendre à cette vitesse, essayez d'atténuer la situation en disant que vous étiez tout seul sur cette 2x4 voie, sèche, en parfait état, par jour de beau temps et avec un faible trafic...

L'Europe harmonieuse en manière de sécurité routière... ce n'est pas pour demain !

Source: http://www.lesoir.be/actualite/le_fil_info/index.shtml#517171