«La notion de classement n'a pas de sens dans la mesure où les écoles de conduite exercent dans des conditions différentes en milieu rural ou urbain »  s'est on ainsi dépêché de préciser à la Sécurité Routière. Et il est vrai que les délais, les zones, le trafic mais aussi le profil des candidats varie d'une contrée à l'autre de notre vert pays. Pour autant, ces facteurs ne seront pas des variables prises en compte dans cette évaluation vouée au culte du résultat. Peut être cherchera-t-on ainsi à casser le mythe du permis pas cher pour instiller une idée de rapport qualité-prix en guise de paix des braves.


Pour l'instant, seules les préfectures peuvent communiquer les taux de réussite des auto-écoles, mais en ne mentionnant que le numéro d'agrément de chaque officine. L'adoration de l'opacité en prendra donc aussi un coup alors que cette nouvelle donne pourra donner les informations utiles aux sites et autres médias pour établir, eux, leur... classement !


On rappellera que le groupe de travail a déjà préconisé dans son rapport l'instauration de la conduite accompagnée dès 15 ans, le passage du «code» dès 17 ans et demi, le paiement de l'examen ou l'instauration d'une période probatoire tandis que le Sénat a déjà voté à l'unanimité l'intégration d'une formation aux premiers secours dans le cadre de la préparation du permis de conduire. Enfin, le groupe de réflexion à l'origine des propositions remises au ministère rassemble des membres de la commission «jeunes et éducation routière» du Comité national de la sécurité routière (CNSR), des responsables d'écoles de conduite, des usagers, des inspecteurs du permis de conduire et de la sécurité routière.