L’été sera le mois des nouveautés en matière de sécurité routière : fin juillet dernier, Michèle Alliot-Marie nous avait présenté les éthylotests anti-démarrage pour contrôler les conducteurs en état d’ivresse récidivistes. Après l’alcool, notre Ministre de l’Intérieur s’attaque à la drogue au volant (et au guidon), en exposant à Antibes (Alpes-Maritimes) des tests salivaires, plus pratiques que les tests urinaires habituellement pratiqués. Le dispositif sera dans un premier temps testé sur les routes du département, mais il sera très bientôt généralisé à l’ensemble du territoire métropolitain.

Comment ça marche ?

Lors du contrôle routier, un bâtonnet recueillera la salive du conducteur, qui changera de couleur s’il y a eu prise de stupéfiants. Si tel est le cas, une prise de sang déterminera la nature de la drogue consommée (cannabis, cocaïne, ecstasy…).

Le bâtonnet est capable de détecter la drogue 24 heures après la prise de stupéfiants. A titre d’information, le conducteur fautif est passible d’une peine de prison de deux ans, d’une amende de 4500 euros et d’un retrait de six points sur son permis de conduire.

La sécurité routière ne plaisante pas

Selon une étude française datant de 2005, 230 accidents de la route seraient dus à la prise de cannabis. Michèle Alliot-Marie espère faire baisser au moins « sensiblement » ce nombre, et surtout créer un effet dissuasif.

La Ministre avait déjà évoqué la mise en place du dispositif début juillet dans les colonnes du Figaro : « Policiers et gendarmes ont reçu pour consigne de faire des contrôles tantôt ciblés, notamment aux sorties de boîtes de nuit, tantôt aléatoires. En cas d'accident grave, ils rechercheront systématiquement si des stupéfiants ont été consommés. » Michèle Alliot-Marie avait également précisé que 50 000 bâtonnets de ces tests seraient rapidement distribués cet été aux forces de l’ordre pour contrôler les conducteurs. C’est désormais chose faite… et c’est très bien.