Le non respect des signalisations, à commencer par le feu orange, la vitesse, l'alcool... On retrouve dans cette étude les écarts ancestraux du mauvais conducteur. Mais notre époque met en exergue ce phénomène de la connexion permanente qui nous oblige à nous concentrer sur autre chose que notre conduite. Une conjoncture qui n'a de cesse d'empirer. 38 % des Français reconnaissent téléphoner au volant, avec ou sans kit mains libres quand ils n'étaient que 34 % en 2014. La consultation et l'envoi de SMS augmentent également: 23 % contre 19 %. De même, le suivi de son itinéraire sur la fonction GPS de son smartphone s'ancre comme une habitude: 27 % le font aujourd'hui alors qu'ils n'étaient que 22 % l'année précédente.


Un phénomène qui a même fini par créer une nouvelle espèce d'automobiliste: le conducteur ambivalent ! Il est décrit comme suit par l'étude : «très actifs sur le plan professionnel, habitant en zone rurale, ils passent plus de temps en voiture que la moyenne des Français (18.700 kms/an contre 14.600 kms/an)». Résultat ? Il jure de respecter les règles, mais au quotidien, il n'en est rien, et surtout, il n'est pas question pour lui de lâcher un téléphone portable qui le relie au monde et à... son employeur.


Sans doute lien de cause à effet, 35 % des Français conduisent sans s'arrêter pendant 4 ou 5 heures d'affilée quand le taux était de 30 % en 2014. De même, 50 % des automobilistes pensent à signaler leur changement de direction et 78 % ignorent les feus oranges contre 72 % en 2014. De fait, les mesures envisagées par le Conseil national de la sécurité routière sur l'usage du téléphone au volant ont bel et bien leur légitimité. N'en déplaise à celles et ceux qui ne jurent que par une répression massive et unique de la vitesse.