Ils n’ont pas encore le permis mais ils sont très tôt sensibilisés aux choses de la sécurité routière. Avec cette base, ils acquièrent l’esprit critique et un certain don de l’observation. Et comme ce sont des enfants, ils adorent rapporter les fautes des autres à l’autorité. En l’occurrence, celle-ci a pris la forme d’une étude Ipsos pour la Fondation Vinci Autoroutes, représentante des rentiers nantis de belles concessions. Mais passons.

Quid de cette approche ? Les parents au volant sont loin d'être des exemples pour leurs enfants qui sont impitoyables. Résultat ? Si 77% des parents admettent dépasser les limitations de vitesse, 65% des enfants jugent que leurs parents roulent trop vite. De même si 38% concèdent ne pas laisser passer les piétons sur un passage, un tiers des enfants affirme avoir remarqué ce manque élémentaire de courtoisie.

Plus grave encore, 22% des parents ne vérifient pas systématiquement si leurs enfants ont leur ceinture de sécurité attachée avant de démarrer et 27% des enfants le constatent. Autre négligence, le téléphone portable, pourtant à l'origine d'un accident sur dix. 54% des enfants ont déjà vus leurs parents téléphoner en conduisant et 44% des parents avouent répondre en conduisant.

81% des enfants ont déjà entendus leurs parents dire des gros mots en conduisant, ce qu'admettent aisément les parents (76%), même si deux tiers d'entre eux veillent à moins s'énerver quand leurs bambins sont à bord. Enfin, si près de 80% des parents déclarent faire des pauses plus fréquentes avec leurs enfants, en s'arrêtant en moyenne toutes les 2h36, 32% des enfants estiment que les parents sont des adeptes de pauses courtes. Et comment seront-ils ces censeurs lorsqu’ils seront grands ?