Toutes les forces vives se mobilisent pour respecter le chapitre de la sécurité routière du calendrier imposé par Nicolas Sarkozy en décembre 2007 : que la mortalité soit sous les 3 000 morts alors qu'elle a été de 4 709 cette année-là. Après la mise en place d'un véritable arsenal répressif dans le cadre de LOPPSI2, 2010 a battu un record historique en passant sous la barre des 4 000 décès, 2011 reste stable, voire même un peu au dessus, au cumul de janvier à août, avec +0,7%.

C'est la raison pour laquelle une mission d'information parlementaire composée de 32 membres a présenté hier le résultat de plusieurs semaines d'études aboutissant à 40 propositions. Le journal Le Parisien/Aujourd'hui en France en a dévoilé les principales aujourd'hui.

La plus importante, et celle qui sera probablement aussi la plus impopulaire, concerne nos amis sur deux roues avec l'instauration d'un contrôle technique obligatoire pour leur monture jusqu'à 125 cm3. Pour les automobilistes, le seuil d'alcoolémie pour les jeunes conducteurs sera durci à 0,2 g/l tandis qu'un niveau supérieur à 0,8 g/l entraînerait la perte de 8 points au lieu de 6 aujourd'hui.

L'utilisation de kit mains libres pour les téléphones portables quant à elle, mise en cause dans 10% des accidents corporels selon une étude de la Prévention Routière, sera interdit en conduisant, en commençant d'abord par une aggravation des sanctions de deux à trois points.

Plus de souplesse pour les petits excès de vitesse

Enfin, s'il demande à ce qu'un excès de vitesse supérieur à 50 km/h devienne un délit, ce rapport ne comporte pas que des volets répressifs puisqu'il appellerait les autorités à faire preuve d'un peu plus de souplesse et de pédagogie face aux petits excès de vitesse, c'est à dire inférieurs à 10 km/h, en sanctionnant le premier par une amende sans perte de point.

Le rapport sera présenté la semaine prochaine au ministre de l'Intérieur et remis officiellement quelques jours plus tard.