D’abord les faits : le retour aux 39 heures chez le constructeur automobile Smart à Hambach (Moselle), a été scellé ce mercredi par la signature d'un accord. Deux des quatre syndicats, la CFE-CGC et la CFTC, ont signé cet accord, ce qui signifie la fin des négociations. Une conclusion qui se fait l’écho d’un référendum interne purement consultatif organisé le 11 septembre dernier au terme duquel 56 % des 800 salariés votants s'étaient prononcés pour le "pacte 2020" soit 39h00 hebdomadaires de travail payées 37h00.

Oui mais voilà, la conjoncture est plus complexe que ça. D’abord, au sujet de cette consultation, si les cadres, employés, techniciens et agents de maîtrise ont approuvé l'accord à 74 %, il a été rejeté à 61 % par les ouvriers. Une scission qui se retrouve dans cet équilibre des forces qui veut que si deux des quatre syndicats, la CFE-CGC et la CFTC, sont en phase, c’est tout le contraire pour la CGT et la CFDT. Ces deux centrales représentent par ailleurs 53% des salariés de l’entreprise. Il va donc encore falloir mouiller sa chemise avant d’arriver à un consensus. En espérant qu’elle ne se retrouve pas en lambeau.