Ne plus dépendre du seul pétrole est aussi un objectif qui dépasse la seule sphère de l’automobile. C’est une question hautement stratégique doublée d’un enjeu écologique et les Chinois n’y sont pas plus insensibles que les autres. La preuve avec cette annonce de Geely au sujet de son entrée au capital d'une usine islandaise qui produit du méthanol à partir du CO2 dégagé par une centrale géothermique.  

Le constructeur a ainsi indiqué qu'il investirait 45,5 millions de dollars sur trois ans pour devenir un actionnaire majeur de Carbone Recyclions International (CRI), l'entreprise qui gère cette usine emblématique du savoir-faire islandais dans les énergies vertes.

L'objectif est de collaborer en vue du déploiement en Chine des technologies de production de carburants au méthanol renouvelable, et de véhicules roulant à 100% au méthanol sur les routes de l’Empire du milieu, mais aussi en Islande et dans d'autres pays. Carbone Recyclions International  a une capacité annuelle de production de 4.000 tonnes pour ce méthanol appelé Vulcanal, qui entre dans la composition de carburants à l'éthanol ou de biodiesels, ou sert à l'industrie chimique.

Geely, qui a repris 100% de Volvo Cars en 2010, a dit croire en l'avenir du méthanol comme l'une des énergies de substitution au pétrole dans l'automobile. Son président Li Shū, venu à Reykjavik, a rappelé qu'il avait un objectif de long terme d'émissions zéro en CO2.