Dès 2008, la télévision suisse ne retransmettra plus les Grands Prix du championnat du monde de F1. Cela met fin à plus de 35 ans de F1 sur les écrans suisses et romands. Jacques Deschenaux, délégué à la Direction des programmes et commentateur de la F1 depuis les années 1970, estime que "c'est la fin d'une époque". L'ancien chef des sports de la TSR dit comprendre la décision, tout en la regrettant. "Le contrat de la F1 était le seul des contrats majeurs à arriver à échéance à fin 2007, donc le choix était restreint", explique-t-il. "Il s'agit d'une conséquence d'une décision politique, à savoir la faible augmentation de la redevance. Dès lors, il était inévitable que la programmation soit touchée", poursuit Jacques Deschenaux. Le journaliste fribourgeois relève qu'environ 150 000 Romands suivent régulièrement les Grands Prix, dont une majorité sur la TSR (entre deux tiers et trois quarts). "La décision d'aujourd'hui fait les affaires de la concurrence", glisse-t-il. La Formule 1 est présente sur les écrans romands depuis 1969, se souvient Jacques Deschenaux. "A l'époque, cinq Grands Prix avaient été retransmis, dans la foulée de la victoire de Jo Siffert au Grand Prix d'Angleterre 1968. Par la suite, avec l'arrivée de Regazzoni en 1970, la télévision suisse a continué et une tradition de la F1 s'est mise en place sur cette antenne. D'ailleurs, il est bon de rappeler que la SSR est la plus ancienne chaîne de télévision en Europe à diffuser régulièrement le championnat du monde", ajoute le journaliste, qui prendra sa retraite à la fin de l'année. "Il y a quelques semaines, on enterrait Clay Regazzoni. Il y a quelques jours, c'était au tour de Toulo de Grafferied. Maintenant, on enterre la Formule 1 sur la télévision suisse. C'est vraiment la fin d'une époque", conclut Jacques Deschenaux.

Source : SDA-ATS News Service