C'est dans une lettre rendue publique par le journal Les Échos que l'on prend la mesure de la mésentente au sein de la famille Peugeot. Ce désaccord rapporté dans les médias s'établit clairement entre Thierry Peugeot, président du Conseil de Surveillance de PSA, auteur de la lettre, et Robert Peugeot, président de la Holding familiale FFP qui détient encore le contrôle de 38 % des votes au sein du groupe mais qui selon le projet qui semble tenir la corde, n'en détiendrait plus que 14%.


Thierry Peugeot critique l'ampleur de la dilution de la participation de la famille Peugeot dans le projet défendu par Robert Peugeot qui doit faire entrer Dongfeng et l'État Français au capital, en même temps que celui-ci sera augmenté d'environ 3 milliards d'euros. Selon ce plan, les 3 entités obtiendraient une part égale équivalente à 14 % du total, ce qui retirerait à la FFP son pouvoir de gouvernance dans la société. Thierry Peugeot reste partisan d'une augmentation de capital essentiellement ouverte aux actionnaires et au marché, une solution apparemment garantie par JP Morgan et qui, sans empêcher l'État Français ou Dongfeng d'y participer, permettrait surtout à la Holding familiale de garder le contrôle de l'entreprise.

Cette autre voie est-elle réellement possible ? Visiblement, en rendant cette lettre publique, Thierry Peugeot cherche des soutiens.