L'émission télévisée Top Gear est devenue un phénomène mondial, jusque sur le blog de Caradisiac. Une enquête récente a révélé une audience extraordinaire, s'élevant à près d'un milliard réparti sur l'ensemble de la planète. Ceci explique pourquoi Jeremy Clarkson provoque des émeutes dans les rues de Dubaï, pourquoi Richard Hammond est harcelé par les femmes au foyer d'Auckland et pourquoi James May apparaîtra d'ici peu sur une série de timbres commémoratifs au Luxembourg. Seul un pays est resté bizarrement froid aux charmes des trois camarades se vannant copieusement au fond d'un vieux hangar : les Etats-Unis.

Jusqu'à aujourd'hui. En début d'année, la chaîne américaine Discovery a décidé d'importer l'émission, en commençant par 18 émissions remontées pour ménager la susceptibilité des américains. Par exemple, en supprimant les interventions de Jeremy les qualifiant de gros et stupide. Mais ce n'était que la première étape vers le but que se donnait Discovery : faire leur propre version de Top Gear sur le sol américain avec leur propre studio, leur propre circuit de test et même leurs propres présentateurs, puisque les trois acolytes sont trop occupés et que James ne se déplace que dans les endroits où l'on sert un thé acceptable.

C'est pourquoi il y a quelques mois une toute nouvelle équipe de production s'est rassemblée au milieu du désert du Mojave pour tourner une émission pilote. Et, comme souvent, les américains n'ont pas vraiment la même conception de Top Gear. Au lieu d'un hangar sombre et d'un circuit construit à partir de pistes d'atterrissage, ils ont construit des stands et un vrai circuit. Au lieu de remplir les studios de 200 conducteurs de Subaru, ils tourneront les émissions sans public. Et au lieu d'un grand, d'un moyen et d'un petit, ils ont engagé trois présentateurs américains complètement différents : Bruno, un pilote de dragster professionnel habitué à avoir des accidents à plus de 400km/h, John, l'américain typique à l'accent texan et Johnny, gagnant d'une émission de télé-réalité et doté d'un humour bizarre.

Heureusement, quelques points communs demeurent, comme la séquence Star In A Reasonably Priced Car, où l'invité doit réaliser un temps sur le circuit de l'émission au volant d'une voiture courante. Mais pour faire les tours chronométrés, rien ne pouvait remplacer le Stig qui fut envoyé de l'autre côté de l'Atlantique pour violenter la CLS55, la Charger et la Mustang autour de la piste.

Après deux jours de tournage, l'émission semblait familière et en même temps différente. Si Discovery aime l'émission pilote, une série complète devrait suivre en 2006.

Source : TopGear