Tout constructeur automobile se doit d'avertir la NHTSA, l'agence de sécurité routière américaine, de tout problème de sécurité concernant sa production sous 5 jours après sa découverte. Cependant, après enquête, Toyota aurait attendu 4 mois pour rendre public les défaillances d'accélérateur que rencontraient certains de ses modèles. Le Gouvernement avait requis alors, le 5 avril dernier, une amende de 16,375 millions de dollars pour punir le constructeur japonais, qui avait alors 15 jours soit pour régler la note, soit pour contester ces conclusions, conformément à la procédure en vigueur.

Toyota : « Nous n'avons rien caché »

L'ultimatum arrivant à échéance hier, le secrétaire américain aux Transports, Ray LaHood, et le porte-parole de la marque nipponne ont annoncé publiquement la décision de cette dernière de payer cette amende mais ces déclarations parallèles divergeaient cependant sur un point de taille. En effet, « Je suis satisfait que Toyota ait reconnu avoir violé les obligations légales qui lui imposent de faire état rapidement de tout défaut », a déclaré de son côté Ray LaHood, tandis que Toyota a expliqué avoir fait des erreurs de communications mais en aucun cas n'avoir voulu dissimuler des informations sur ses véhicules : « Nous n'avons pas tenté de cacher un défaut afin d'éviter de prendre en charge un problème de sécurité ». Au final, le constructeur japonais explique régler le montant de l'amende simplement « afin d'éviter un litige prolongé ».

Ce refus de courber l'échine pourrait ne pas plaider en faveur de Toyota dans d'autres affaires concernant la sécurité de ses véhicules qui fleurissent ces derniers temps : « Nous continuons à enquêter pour savoir si la société a respecté toutes ses obligations » a conclu Ray LaHood, n'excluant pas d'autres amendes.