La NHTSA, l’agence de sécurité routière américaine, impose aux constructeurs automobiles un délai maximum de 5 jours pour la prévenir de tout défaut mettant en péril la sécurité de leurs voitures. Or, selon une enquête ouverte le 16 février, Toyota aurait caché pendant « au moins 4 mois » ses problèmes d’accélérations intempestives causées par un défaut au niveau de la pédale.

Se basant sur 70 000 pages de documents fournis par le constructeur, ces accusations portent sur la différence de traitement des marchés face à un problème identique. Le 29 septembre 2009, Toyota lançait en effet deux vagues de campagnes de rappels : l’une concernait le Canada et l’Europe pour des problèmes de pédales d’accélérateur se coinçant en position enfoncée ayant pour origine une raison mécanique, l’autre aux Etats-Unis pour un souci identique mais causé cette fois par le tapis de sol. Ce n’est que le 21 janvier 2010 que le constructeur japonais mènera une nouvelle opération de rappels aux Etats-Unis, cette fois-ci pour le pédalier défectueux. Hors, "Toyota savait que les consommateurs aux Etats-Unis subissaient les mêmes problèmes", selon Ray LaHood, ministre américain des transports.

Sur ces conclusions annoncées hier, ce dernier inflige à Toyota une amende de 16,375 millions de dollars, la plus importante jamais infligée à un constructeur par la NHTSA. Elle devra être réglée ou contestée dans les 15 jours. Mais l’enquête n’est pas pour autant terminée, le département des transports continuant ses investigations afin de déterminer si « d’autres infractions méritant des sanctions supplémentaires » avaient été commises.