Pas de panique. Si le fond d'investissement koweïtien TID (The Investment Dar) vient de se porter acquéreur de 40% de Prodrive, ce n'est pas une opération surprise ou inamicale. En fait, TID est un des membres du groupement mené par David Richards vers le rachat d'Aston Martin en 2007. Première déduction, ils n'ont pas vendus leurs parts dans Aston !

Après cette entrée de TID, David Richards reste le principal actionnaire de Prodrive. Il est rejoint au comité de direction par Mahmoud Samy de TID. L'opération vise à financer l'entreprise dans son développement et dans l'étude et la conception de nouvelles technologies qui seront selon David Richards une demande majeure des prochaines années, notamment de la part des constructeurs empêtrés dans leurs problèmes financiers et bien incapables d'investir actuellement.

Ayant pris conscience de l'opportunité offerte par le basculement de tendance réclamant l'arrivée de nouvelles technologies émettant moins de CO2 et la paralysie des grands constructeurs pieds et poings liés par la crise du crédit, David Richards veut profiter de cette occasion unique pour permettre à Prodrive de prendre de l'avance. L'injection de capitaux nouveaux va financer la recherche concernant les technologies "vertes" comme les voitures hybrides, les piles à combustible fonctionnant à l'hydrogène et les moteurs à taux de compression variable.

Selon David Richards, la compétence des ingénieurs de Prodrive va lui permettre de refaire rapidement son retard puis de prendre un temps d'avance. Une fois ces nouvelles technologies au point, il pourra alors les proposer aux grands constructeurs qui s'économiseront alors un coût de recherche non négligeable. Une opportunité à ne pas laisser passer pour Prodrive, un pari sur l'avenir aussi.