Toyota a été le premier à vraiment miser sur les autos hybrides, et on voit le résultat aujourd'hui : une grosse partie des ventes de véhicules particuliers chez Toyota le sont en hybride sur les marchés matures. Le constructeur nippon ne compte pas se reposer sur ses lauriers et affiche déjà ses intentions avec un concept FCV présenté en ce moment même à Tokyo qui annonce un véhicule de série prévu pour 2015. Toyota croit donc en l'hydrogène et semble vouloir se donner les moyens de réussir dans un domaine qui reste quand même bien compliqué pour le moment, faute d'infrastructures en nombre.


Chez Volkswagen, on commence tout doucement à parler de l'hydrogène, mais les responsables du groupe allemand pensent que la voiture à hydrogène ne sera pas vraiment intéressante sur le plan commercial avant 2020 : « nous avons un énorme programme à venir pour l'hydrogène. Nous avons beaucoup de modèles testés avec des piles à combustible, mais nous devons quand même faire avec le fait que ce type de véhicule ne se vendront pas en grand nombre avant 2020. Il n'y a pas d'infrastructure disponible et la technologie est extrêmement coûteuse et n'est, de plus, pas aussi fiable que les motorisations conventionnelles », a ainsi affirmé lors du salon de Los Angeles Rudolf Krebs, commissionné par Volkswagen pour les systèmes électriques.


Pour une fois, un responsable s'interroge publiquement sur la partie production de l'énergie : « nous avons toujours un problème, à savoir que la mobilité par l'hydrogène est intéressante que si vous utilisez une énergie propre. Vous devez en effet utiliser de l'électricité pour produire de l'hydrogène, et dans cette seule opération, vous avez 40 % de pertes. Vous devez ensuite compresser l'hydrogène à 700 bars pour le stocker dans un véhicule, ce qui cause encore des pertes. Enfin, l'hydrogène est transformé en électricité dans la pile à combustible, ce qui amène une autre perte. Au final, vous vous retrouvez avec seulement 30 à 40 % de l'énergie initiale ».


Pour Rudolf Krebs, la solution passe par une phase transitoire : « le mieux serait un véhicule hydrogène hybride. Vous utilisez l'énergie stockée dans les batteries pour vos trajets quotidiens, et lorsque vous avez besoin d'aller plus loin, vous utiliser la réserve d'hydrogène et la pile à combustible. En termes de gestion de l'énergie, c'est la seule solution pour avoir un véhicule hydrogène viable».