Le segment des compactes dynamiques ou sportives comprend bien plus de berlines 3 portes – parfois nommés coupés- dérivés de berlines 5 portes que de vrais coupés. lI y a bien quelques coupés-cabriolets qui pourraient compléter le choix, mais mis à part la Mazda MX-5 CC qui n’offre que deux places, aucun ne peut prétendre à une vocation sportive, ou pour le moins offrir un réel plaisir de conduite. Donc à l’exception de la Hyundai Coupé déjà vieillissante, du nouveau Mercedes CLC un plus encombrant et qui conserve des dessous largement amortis, de la lourde Alfa Brera et du Volvo C30 pas très joueur même en version T5, la voie est quasiment libre pour le Scirocco. Reste à savoir s’il existe encore une clientèle pour ce genre d’autos, qui pendant la précédente décennie étaient qualifée de voitures de garçon-coiffeur par quelques esthètes (qui je suppose étaient amers de ne pas avoir les moyens de rouler en Aston ou en Porsche). Volkswagen vise principalement la cible des 25-30 ans. A notre avis, le Scirocco risque de séduire également ceux qui en conduisait un de première génération (mars 1974 à février 1981) ou de deuxième (printemps 1981 jusqu’à l’été 1992) dont les enfants ont maintenant quitté le bercail.

Essai vidéo - Volkswagen Scirocco : le retour

Le coupé Scirocco est bien un coupé compact ( 4 256 millimètres de long exactement), à peine plus long que la Golf (+5 cm). Il est moins haut de presque 8 centimètres et plus large de 5 centimètres que cette dernière. Si entre les deux aucun panneau de carrosserie ne sont communs, l’empattement est le même et les dessous très proches.

Ses dimensions, proches de celles d’une Volvo C30, participent au dynamisme et à l’équilibre de la silhouette. Nous vous laissons juge de la réussite du design (comme vous êtes entrain de lire ces lignes, c’est sans doute que le style agressif sans excès du Scirocco vous à déjà séduit). Notons en tout cas que la face avant, et en particulier la fine calandre en noir brillant, amorce le style des futures Volkswagen, à commencer par la 6e génération de Golf qui s’annonce.

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A l’intérieur, c’est bien du VW tout craché, sérieux et bien agencé, avec une planche de bord qui provient en droite ligne de l’Eos. L’ambiance est un peu moins austère qu’à bord d’une Golf GTi grâce à quelques détails comme les poignées stylisées en forme de triangle dans les contre-portes mais reste sobre; peut-être trop au goût de certains.

C’est parfait à l’avant en habitabilité, tout comme pour la position de conduite grâce à l’amplitude des différents réglages et pas mal non plus pour le maintien des sièges sport livrés dès la version de base.

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Les choses se gâtent un peu dès qu’on tente une incursion aux deux places arrière : la garde au toit devient insuffisante pour des occupants de plus de 1,80 m et c’est à peine mieux à propos de l’espace aux jambes. Cela dit, c’est nettement moins étriqué que à bord de l’Audi TT qui reste une stricte 2+2, et compte tenu du gabarit de l’auto, en particulier de la hauteur limitée à 1 404 mm, difficile de se plaindre. La Volvo C30 propose quelques millimètres de plus, mais n’offre pas un accès plus facile à ces places arrière.

A presque 300 litres, le volume de coffre dépasse d’une cinquantaine de litres celui du coupé suédois. Il est néanmoins loin d’atteindre celui des berlines trois portes, en particulier celui d’une la Civic Type S ou R (485 litres). Il reste également en retrait d’une Renault Mégane coupé (330 litres) ou d’une Volkswagen Golf GTI (350 litres). Le seuil de coffre haut et la découpe étroite du hayon ne facilitent pas le chargement. L’ouverture du hayon se fait uniquement avec la télécommande ou par la tirette située dans la contre-porte du conducteur. Une serrure de hayon eut été plus pratique. Quant à la modularité, on peut reprocher aux sièges arrière de ne pouvoir en rabattre que les dossiers, d’où un plancher pas franchement plat en deux places.