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Autolib': rien ne va plus!

Autolib’ sera-t-il bientôt définitivement à plat ? Le torchon brûle entre la mairie de Paris et le groupe Bolloré, la première reprochant au second des coûts démesurés et s'interrogeant sur la pertinence d'un service presque obsolète. Le second réplique en fustigeant la mauvaise gestion des pouvoirs publics.

Au terme du contrat liant Bolloré et les pouvoirs publics, le déficit d'Autolib devrait s'établir à près de 294 millions d'euros.
Au terme du contrat liant Bolloré et les pouvoirs publics, le déficit d'Autolib devrait s'établir à près de 294 millions d'euros.

La tension monte autour d’Autolib’, le service d’autopartage de voitures électriques lancé en 2011 par la mairie de Paris et le groupe Bolloré. Le 11 mai dernier, Caradisiac vous faisait part du peu d’empressement que mettait le syndicat Autolib’ Vélib’ Métropole à rendre public un rapport d’audit par lui-même commandé afin de faire la lumière sur les prévisions financières alarmantes du service. Il était à l’époque question  d’une dette d’exploitation de 179 millions d’euros, somme dont Bolloré n’acceptait de supporter que 60 millions en tant que délégataire de ce service public.

On a appris depuis via Le Monde que le groupe Bolloré estimait qu’au terme du contrat courant jusqu’en 2023, ledit déficit s’élèverait à 293,6 millions d’euros. A ce titre, il demandait aux collectivités (en l’occurrence la ville de Paris et 97 communes d’Ile-de-France) de lui verser 46 millions d’euros chaque année pour éponger une partie des pertes.

Une perspective qui fait bondir la maire de Paris Anne Hidalgo. Dans une interview aux Echos, celle-ci a haussé le ton en ces termes : « Que les villes subventionnent une offre de transports publics, c'est entendable. Mais la somme demandée par l'entreprise est extravagante. Il est hors de question que les communes, et donc les contribuables, la prennent à leur charge. », fulmine l’édile. « Au-delà du coût, je veux poser la question du modèle. Autolib' a été inventé il y a dix ans pour imaginer de nouvelles formes de mobilité. Il a ouvert la voie à un nouvel usage de la voiture et prouvé que le véhicule électrique fonctionne. Ce dispositif devait être rentable. Force est de constater qu'il ne l'est pas. Sûrement a-t-il été percuté par d'autres évolutions technologiques et de la mobilité : les VTC, les scooters en libre-service, les vélos à assistance électrique... »

Autolib’ serait donc dépassé, et trouve de moins en moins de relais auprès des élus de tous bords politiques. Après Valérie Pécresse, Présidente de la région le-de-France qui déclarait il y a quelques mois qu'Autolib’ en banlieue, « ça n’est pas extrêmement rentable et ça ne marche pas très bien », c’est le groupe d’opposition LR au Conseil de Paris qui fustige le dispositif : « Le contribuable parisien sera-t-il mis à contribution pour régler l'addition d'une nouvelle faiblesse de la Ville ?", interroge Pierre-Yves Bournazel, député et conseiller LR de Paris, qui ajoute que « les services rendus ne sont pas à la hauteur de la capitale de la France » et témoignent des « dysfonctionnements dans la gouvernance de la ville. »

Jusqu’ici silencieux, le groupe Bolloré a sorti l'artillerie lourde dans un communiqué publié lundi après-midi: « le  groupe Bolloré a pris connaissance avec stupéfaction des déclarations d’Anne Hidalgo et du Syndicat Mixte Autolib Velib. [...] lI signale qu’il n’a cessé d’alerter le Syndicat depuis trois ans de la dérive financière du service sans qu’aucune mesure ne soit prise et regrette cette polémique qui va encore nuire à l’image du service et peser sur ses performances. Rappelons, par exemple, que lors de la dernière journée sans voiture à Paris les VTC à moteurs thermiques ont eu le droit de circuler et pas les Autolib électriques » , avant d’ajouter que « comme pour Velib, qui a été récemment reconcédé à un tiers, le Syndicat peut parfaitement reconcéder s’il le souhaite le service Autolib à un nouvel opérateur. »

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Une pierre supplémentaire dans le jardin d’Anne Hidalgo, qui rencontre les plus grandes difficultés à rétablir un service Vélib’ performant depuis le changement de prestataire.

Rappelons juste qu'il était question au départ d'instaurer une mobilité écologique, connectée et harmonieuse..

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