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Carburant cher: comment y faire face?

Dans Economie / Politique / Social

Pierre-Olivier Marie

Le prix du carburant ne cesse de grimper, et avec lui la grogne des usagers. Cela favorise certes l'essor des motorisations électrifiées, moins gourmandes en carburant, mais plombe dans le même temps le budget de la majorité des automobilistes, pas assez fortunés pour acquérir un véhicule récent et "propre". De quels leviers d'action les pouvoirs publics disposent-ils?

Carburant cher: comment y faire face?

C’est l’info du jour, qui barre toute la Une du Parisien / Aujourd’hui en France : le prix de l’essence repart à la hausse, à la faveur d’un doublement du cours du baril de Brent depuis le début de l’année, qui dépasse maintenant la barre des 70 $.

Et c’est ainsi que l’automobiliste se retrouve à payer actuellement son litre de SP95 à 1,56 € en moyenne, et son litre de gazole à 1,45 €, soit des valeurs pré-crise sanitaire, et tout laisse à penser que la courbe va continuer à grimper.

En soi, c’est plutôt une bonne nouvelle (!) puisque c’est le signe que l’économie mondiale redémarre. Rappelons pour mémoire qu’au printemps 2020, durant les premières semaines de confinement, le litre de SP95 était descendu à 1,25 € et celui du gazole à 1,19 €. Sur un plein de 50 litres de SP95, la différence s’établissait à 15 € avec ce que l’on constate aujourd’hui.

Inutile de verser dans la nostalgie. On ne retrouvera probablement jamais plus ces valeurs, et c’est plutôt la barre symbolique des 2 € qui se profile à l’horizon. Une évolution que l’ancien patron de Total Christophe de Margerie jugeait inéluctable en 2011 : « il faut espérer que cela n'arrive pas trop vite, sinon les conséquences seraient dramatiques », avertissait alors le dirigeant.

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C’est pourtant bien en train d’arriver. Mais la différence, c’est qu’à l’époque l’électrification du parc automobile n’était qu’hypothétique. A quelques exceptions près, comme Toyota et sa Prius, rares étaient les constructeurs à miser sur l’hybride, et encore moins sur l’électrique.

La différence (bis), c’est que les Français se laissent de plus en plus tenter par ces modèles à motorisation mixte essence-électricité, plus économes en carburant donc moins onéreuse à l’usage. Les voitures hybrides ont représenté 25% des immatriculations de voitures neuves sur les 8 premiers mois de l’année, tandis que la part des 100% électriques grimpait à 8%.

La différence (ter), c’est que les modèles à bicarburation (GPL / GNV) ont représenté 2,8% des ventes, contre 0,7% sur la même période un an plus tôt.

En d’autres termes, le profil du marché automobile est en train de changer, et les véhicules moins polluants et moins coûteux à l’usage y occupent une place de plus en plus importante.

Et ce qui s’observe en neuf se retranscrira mécaniquement dans un délai de 24 à 36 mois quand ces véhicules alimenteront le marché de l’occasion.

En termes de préservation de l’environnement, cette hausse du carburant aura donc pour avantage d’accélérer le verdissement du parc automobile.

Injustice sociale

Pour autant, tout le monde n’a pas les moyens d’acquérir une voiture neuve ou une occasion récente, et ne dispose pas forcément de transports en commun pour se rendre à son travail à 40 kilomètres ou plus de son domicile. Et ce sont bien ces Français-là qui vont devoir supporter le coût de l’addition salée à la pompe.

Alors que l’alimentation et les énergies connaissent de fortes augmentation, les pouvoirs publics vont donc devoir faire preuve de créativité pour contenir la grogne, dans un contexte de pré-campagne d'élection présidentielle.

Selon Les Echos, il est question du retour du Chèque énergie (6 millions de foyer) pour amortir l’augmentation du coût du gaz et de l’électricité, à quoi s’ajouteraient « des réflexions sur une geste fiscal ».

On peut aussi toujours rêver d’un allégement de la taxation du carburant (qui représente 60% du prix à la pompe), mais les pouvoirs publics pourraient-ils vraiment se le permettre, sachant la manne que cela représente pour le budget de l’Etat ?

A la place, on pourrait aussi espérer que le système de bonus-malus ne soit pas modifié l’an prochain. Et que les voitures 100% électriques continuent de profiter d’un bonus de 6 000 € (et non 5 000 € comme prévu), tandis que l’aide aux hybrides rechargeables, actuellement de 1 000 €, ne soit pas réduite à zéro au 1er janvier. Ces mesures certes coûteuses (mais amorties par les taxations sur le pétrole...), auraient au moins le mérite de la cohérence politique.

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