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Conflit en Ukraine: vers une baisse des limitations de vitesse?

Selon l’Agence Internationale de l’Energie, abaisser les limitations de vitesse sur autoroute permettrait de réduire drastiquement notre dépendance au pétrole, qui vient en grande partie de Russie.

Conflit en Ukraine: vers une baisse des limitations de vitesse?

La guerre en Ukraine suscite d’énormes inquiétudes en matière d’approvisionnement en énergie, et notamment tout ce qui concerne le gaz et le pétrole en provenance de Russie. Ce pays est en effet le troisième producteur mondial de pétrole, et le plus gros exportateur d’or noir au monde.

Alors que l’Union Européenne étudie l’idée d’un embargo sur le pétrole russe, un porte-parole du Kremlin a averti hier qu’une telle sanction « aurait une influence très sérieuse sur le marché mondial du pétrole, une influence néfaste sur le marché énergétique en Europe. Mais les Américains n'y perdront rien, c'est évident, ils se sentiront bien mieux que les Européens. »

Pour autant, ce conflit est aussi l’occasion pour l’Europe (et le reste du monde) de repenser les termes de sa dépendance au pétrole.

C’est justement le propos de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), qui vient de présenter un plan en 10 points permettant, selon elle, de réduire la demande de 2,7 millions de barils dans un délai de 4 mois.

« À la suite de l'effroyable agression de la Russie contre l'Ukraine, le monde pourrait bien être confronté à son plus grand choc d'approvisionnement en pétrole depuis des décennies, avec d'énormes implications pour nos économies et nos sociétés », déclare Fatih Birol, directeur exécutif de l'AIE.

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A dire vrai, l’organisme ne présente aucune mesure réellement innovante. Mais il a la bonne idée de chiffrer précisément les bénéfices de chacune.

Conflit en Ukraine: vers une baisse des limitations de vitesse?

Parmi les mesures proposées dans le plan de l’AIE, il est ainsi question de pérenniser le télétravail (170 000 barils économisés chaque jour selon les calculs de l’organisme), instaurer les dimanches sans voitures dans les grandes villes (95 000 barils sauvés pour chaque dimanche sans voiture), réduire les coûts des transports publics tout en soutenant la micro-mobilité (vélos, trottinettes et marche, pour un gain de 330 000 barils par jour), instaurer une circulation alternée dans les grandes agglomérations (210 000 barils/jour), soutenir le covoiturage (470 000 barils/jour) ou bien encore promouvoir les voitures électriques (100 000 barils/jour).

Vers les 120 km/h sur autoroute?

Mais la mesure la plus spectaculaire, et la plus facile à mettre en œuvre, consisterait en une réduction de la vitesse de 10 km/h sur les autoroutes. Selon l’AIE, cela permettrait une économie équivalant à 290 000 barils quotidiens, auxquels s’en ajouteraient 140 000 si une telle mesure s’appliquait aux poids lourds.

On se souvient qu’une proposition de ce type (instaurer les 110 km/h à la place des 130) avait d’ailleurs été formulée en 2021 par la Convention citoyenne sur le climat réunie à la demande d’Emmanuel Macron, mais ce dernier l’avait écartée, la jugeant trop risquée après le tollé suscité par le passage aux 80 km/h.

A 110 km/h au lieu de 130, on perd environ 6 mn par tranche de 100 km parcourus. A 120 km/h, la perte n'est "que" de 4 mn, pour un bénéfice déjà tangible en termes de consommation.
A 110 km/h au lieu de 130, on perd environ 6 mn par tranche de 100 km parcourus. A 120 km/h, la perte n'est "que" de 4 mn, pour un bénéfice déjà tangible en termes de consommation.

A cette occasion, Caradisiac avait mené ses propres tests en conditions réelles sur autoroute avec une Renault Mégane diesel, pour constater que la consommation moyenne avait baissé de 25% quabnd on passait de 130 à 110 km/h sur un trajet donné. C'est énorme.

Et si l’on roulait aux 120 km/h préconisés par l’AIE, valeur qui reste tout à fait acceptable (le temps de trajet s’allonge de 4 mn seulement par tranche de 100 km) on gagnait alors 14% de consommation sur la même Mégane.

En d’autres termes, un abaissement de la vitesse maximale autorisée sur autoroute, au moins le temps du conflit, aurait  un véritable impact en matière de consommation de carburant, et donc de budget pour l’automobiliste, avec un gazole facturé aux alentours de 2 € par litre.

« La France et tous les pays européens doivent sortir au plus vite de leur dépendance aux énergies fossiles, en particulier aux énergies fossiles russes », a d’ailleurs déclaré Barbara Pompili, ministre de l’écologie à la suite de la présentation du plan de l’AIE. « C'est une nécessité absolue, pour le climat mais aussi pour notre souveraineté énergétique. Le plan offre quelques idées intéressantes, dont certaines sont conformes à nos propres idées pour réduire notre dépendance au pétrole. »

On imagine toutefois que le gouvernement cherchera à temporiser le temps de passer les obstacles des présidentielles et législatives. Mais il n’est pas impensable que de telles mesures s’appliquent à l’été, période qui correspond à un pic de la demande de pétrole, si le conflit ukrainien s’enlise.

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