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DESIGNbyBELLU - Beauté pure, l’aventure du concept-car à découvrir à Compiègne

Dans Futurs modèles / Design

Serge Bellu

À force d’en rencontrer une multitude dans les salons, le grand public est devenu familier des concept-cars. Mais qui connaît leurs origines, leur histoire et les diverses intentions qu’ils ont exprimées depuis leur invention? Une superbe et inédite exposition qui se tient à Compiègne nous l’enseigne.

DESIGNbyBELLU - Beauté pure, l’aventure du concept-car à découvrir à Compiègne

Depuis le 29 novembre dernier et jusqu’au 23 mars 2020 se tient une exposition éminemment originale dans le cadre du Château de Compiègne. Ce lieu un peu oublié a été repris en mains récemment par Rodolphe Rapetti. Un personnage atypique dans l’univers de l’automobile et de la culture, ce Monsieur Rapetti, car il est dans nos institutions l’un des rares francs-tireurs qui jettent une passerelle entre deux mondes qui ne se fréquentent guère.

Conservateur général du patrimoine, directeur des musées et domaine nationaux des châteaux de Compiègne et Blérancourt, Rodolphe Rapetti a une singularité inavouable : en dehors de son impressionnante érudition, il entretient une passion éclairée pour l’automobile et une connaissance pertinente de son histoire.

Vous pouvez chercher dans tous les couloirs des ministères, arpenter les antichambres, fouiller derrière les ors de la République, gratter les lambris patinés des instances officielles, vous ne rencontrerez pas beaucoup de femmes et d’hommes politiques qui admettent que l’automobile occupe une place majeure dans nos sociétés, nos styles de vie, notre économie. Les apôtres d’une culture bien pensante méprisent l’automobile, la condamnent, la conspuent.

DESIGNbyBELLU - Beauté pure, l’aventure du concept-car à découvrir à Compiègne

Commissaire général de mémorables expositions consacrées à Munch (1991), Caillebotte (1995) et plus récemment à Odilon Redon (2011) ou aux peintres des pays baltes (2018), auteur d’un ouvrage qui fait référence sur le Symbolisme, ancien conservateur au musée d’Orsay, Rodolphe Rapetti a un pedigree éminemment respectable dans le monde de l’art. Quelques années après avoir organisé la présence à Paris, aux Arts décoratifs, de plusieurs pièces de la collection de Ralph Lauren, Rodolphe Rapetti récidive sur le thème de l’esthétisme avec l’exposition « Beauté pure » à Compiègne. Comme au Louvre, Rodolphe Rapetti dispose ici d’un décor grandiose. Reconstruit sous Louis XV et aménagé sous Louis XVI, le château dispose de plusieurs appartements qui témoignent de l'occupation du château devenu palais impérial, de la fin du XVIIIe siècle à la chute du Second Empire.

Les appartements historiques comprennent l'appartement de l'Empereur, celui de l'Impératrice, celui du roi de Rome et enfin l'appartement dit « double de prince », aménagé sous l'Empire pour l'accueil d'un couple princier.

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DESIGNbyBELLU - Beauté pure, l’aventure du concept-car à découvrir à Compiègne
DESIGNbyBELLU - Beauté pure, l’aventure du concept-car à découvrir à Compiègne

 Panhard Dynavia

L’exposition démarre dans la Galerie des Colonnes où l’on découvre avec satisfaction que la France a depuis des lustres produit des concept-cars qui ne disaient pas encore leur nom mais qui s’avéraient remarquables : la Panhard Dynavia de 1948 et la Socéma-Grégoire sont sorties de leur retraite pour montrer leurs formes magnifiquement avant-gardistes. Suivent des témoignages de l’art de la carrosserie italienne, une Chrysler réalisée par Ghia sur un dessin de Virgil Exner, la fabuleuse Gilda dessinée par Savonuzzi ou encore la Testudo, œuvre de jeunesse de Giorgetto Giugiaro chez Bertone.

Jamais Contente
Jamais Contente

Puis on s’achemine par l’escalier d’Apollon aux appartements impériaux. La salle des gardes accueille des pièces qui évoquent la conquête de la vitesse, avec des motos profilées, et quelques icônes telles que la Jamais Contente, première automobile à avoir dépassé les 100 km/h en 1899.

Dans l’antichambre, ou salon des Huissiers, on s’émerveille devant l’Œuf électrique de Paul Arzens, géniale vision de la voiture urbaine et électrique imaginée en 1941… quand il n’y avait personne dans les rues de Paris.

DESIGNbyBELLU - Beauté pure, l’aventure du concept-car à découvrir à Compiègne
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 Leyat (1921)

Dans l’appartement du Roi de Rome, le Salon des Noces reçoit deux automobiles évoquant l’influence de l’aviation : la Leyat de 1921, propulsée par une hélice, et la Trossi Monaco de 1935, monoplace animée par un moteur en étoile. Un spider Alfa Romeo Giulietta conçu par Franco Scaglione trône au centre de la salle à manger de l’Empereur dans une ambiance Premier Empire alors que la Stanguellini, autre création de Scaglione, est placée dans le salon de réception, dit aussi salon de famille, au milieu d’un mobilier hétéroclite entre un indiscret et un confident (des fauteuils, pas des visiteurs). Partout, le choc des époques, la fusion des styles, les rencontres apocryphes, les contrastes exquis. Là réside une des clés de la réussite de cette exposition organisée par un érudit en matière d’histoire de l’art et un fin connaisseur des arts appliqués.

Dans une autre partie du château, sous la halle qui abrite la fabuleuse collection d’attelages de Compiègne, la muséographie joue sur la pénombre, le mystère, la magie : seule une petite MG surgit de l’obscurité.

Les documents présentés dans les vitrines nous rappellent les premières velléités de création. En mars 1895, Le Figaro organisa un concours pour stimuler l’émancipation des carrossiers. Tout cela est instructif, réjouissant, et tout simplement beau. Comme son nom l’indique.

À découvrir absolument.

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