Votre navigateur ne supporte pas le code JavaScript.
Logo Caradisiac    
Publi info

Dis-moi en quoi tu roules, et je te dirais qui tu es, mais pas forcément pour qui tu votes

Dans Economie / Politique / Politique

Michel Holtz

Un récent sondage s’est penché sur les autos que possèdent les électeurs français. L’Ifop a ainsi répertorié, pour l’hebdomadaire le Point, en quoi roulent ceux qui ont voté pour Emmanuel Macron, Marine Le Pen ou François Fillon au premier tour de la Présidentielle 2017. Mais plus que le fait de désigner les choix politiques des Français en fonction de leur voiture, l’étude révèle en fait quel est leur niveau social. Pas vraiment le même débat.

La Toyota Prius : une voiture macroniste par excellence.
La Toyota Prius : une voiture macroniste par excellence.

Tiens, voilà qu’un sondage s’intéresse à l’automobile et à la politique. On se précipite sur le numéro du Point de cette semaine et on se jette, avide, sur le fameux article au titre d’emblée définitif : « Dis-moi en quoi tu roules, je te dirai pour qui tu votes ». Un article, et une étude, réalisée par l’Ifop pour l’hebdomadaire, et coordonnée par Jérôme Foucret, le directeur du département « Opinion et stratégies d’entreprise » de l’institut de sondage. On n’est donc pas, en principe, au rayon sondagier le plus hasardeux. On y apprend d’ailleurs pas mal de choses dans cette enquête, sur le choix des votants du 1er tour de la présidentielle de 2017. Les électeurs d’Emmanuel Macron ? 30 % d’entre eux roulent en Toyota. Ceux de Marine le Pen ? Ils plébiscitent Audi. Chez Mélenchon ? On retrouve les fans d’Opel.

Dis-moi en quoi tu roules, et je te dirais qui tu es, mais pas forcément pour qui tu votes

Voilà les marques en pole position des électeurs du centre, de l’extrême droite et de l’extrême gauche. Sauf que ces choix, ou plutôt ces décisions d’achat, ne sont pas si clairs que ça. Car derrière Toyota en tête, les supporters du Président actuel sont adeptes du Losange, à 28 %. Ceux de la leader du RN sont 27 % à conduire une Ford. Il n’y a que dans les rangs de François Fillon ou l’on marque une certaine cohérence pour le haut de gamme, puisque la triplette allemande (Audi, BMW, Mercedes) est largement en tête des possessions de ceux qui ont mis un bulletin dans l’urne au nom du candidat LR.

BMW, la marque chouchoute des électeurs LR.
BMW, la marque chouchoute des électeurs LR.

Est-ce que pour autant, on choisit son auto en fonction de ses opinions politiques ? L’affaire est un poil plus complexe. Car l’on se décide souvent en fonction de ses revenus. Donc en fonction de son appartenance à un groupe social quelconque. Mais il est vrai que parfois, selon son niveau de vie, on a tendance à voter de telle ou telle manière, et de tel ou tel côté de l’échiquier politique. Quoique. Les choses sont plutôt claires du côté des électeurs LR. Ils perpétuent la tradition qui veut que ceux qui disposent de hauts revenus, et donc peuvent s’offrir une auto de la triplette allemande premium, penchent plutôt vers la droite.

Toyota et Renault : (presque) même combat

 

Jean-Paul Sartre debout sur son bidon, face aux journalistes et aux ouvriers de Billancourt, en 1972.
Jean-Paul Sartre debout sur son bidon, face aux journalistes et aux ouvriers de Billancourt, en 1972.

En revanche, avec les autres partis, et leurs électeurs, les choses sont beaucoup moins nettes. Affirmer que les Macronnistes roulent en Toyota, parce qu’ils sont écoresponsables (la marque est leader en matière de modèles hybrides) serait un peu fort de café. Car ceux qui ont voté pour le président actuel dès le premier tour sont donc toyotistes pour 30 % d’entre eux. Mais à deux petits points près, ce qui revient à une parfaite égalité des scores si l’on tient compte de la marge d’erreur inhérente à tout sondage, ces mêmes votants roulent en Renault. Une marque certes française mais qui n’a pas vraiment de connotation sociale forte. Du moins depuis 50 ans, depuis le temps où Jean-Paul Sartre manifestait à la sortie des usines, depuis le temps où la Régie était le poumon social français, le temps où il ne fallait pas « désespérer Billancourt ».

Abonnez-vous à la newsletter de Caradisiac

Recevez toute l’actualité automobile

L’adresse email, renseignée dans ce formulaire, est traitée par GROUPE LA CENTRALE en qualité de responsable de traitement.

Cette donnée est utilisée pour vous adresser des informations sur nos offres, actualités et évènements (newsletters, alertes, invitations et autres publications).

Si vous l’avez accepté, cette donnée sera transmise à nos partenaires, en tant que responsables de traitement, pour vous permettre de recevoir leur communication par voie électronique.

Vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement de ces données, d’un droit de limitation du traitement, d’un droit d’opposition, du droit à la portabilité de vos données et du droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle (en France, la CNIL). Vous pouvez également retirer à tout moment votre consentement au traitement de vos données. Pour en savoir plus sur le traitement de vos données : www.caradisiac.com/general/confidentialite/

Dans un tout autre registre, quel rapport de cause à effet peut-on trouver dans le fait que 27 % des électeurs de Le Pen roulent, à ex aequo, en Ford ou en Nissan ? On le voit dans les groupes de sympathisants, les marques généralistes sont apolitiques et se répartissent sur tout l’échiquier politique ou presque. D’ailleurs Opel fait le grand écart entre l’extrême droite et l’extrême gauche. Il n’y a donc pas grand-chose à en conclure en termes d’opinion, si ce n’est que les généralistes en question sont achetés faute de moyens suffisants pour s’offrir du premium. Ou par manque d’intérêt pour la chose automobile, c’est selon.

Une voiture neuve ou d'occasion ?

Mais il est d’autres critères qui guident l’achat automobile et dont un sondage ne peut tenir compte. La plupart des autos sont achetées d’occasion (2,9 fois plus souvent qu’un achat neuf) et que dans ce domaine, moult acheteurs privilégient la bonne affaire à la marque. En outre, l’influence de la proximité de l’agent ou du concessionnaire n’est jamais prise en compte, ni par ce sondage, ni dans nombre d’études sur l’automobile pour déterminer le succès, ou l’échec, d’un modèle.

Le diesel et son parfum de gilet jaune

Mais au-delà du fameux « dis-moi dans quoi tu roules, je te dirai pour qui tu votes », il est pourtant des réponses bigrement intéressantes dans ce sondage. Elles concernent le type de moteur des acheteurs-électeurs. Selon le responsable de l’étude, les acheteurs de voitures essence vivraient dans des zones urbaines et seraient plutôt électeurs de partis de gouvernements. À l’inverse, les acheteurs de diesel seraient de gros rouleurs, habitants des zones rurales et adeptes du vote populiste. Ce qui fait dire à Jérome Foucret, que « se dessine devant vous la carte des gilets jaunes ».

SPONSORISE

Actualité Toyota

Toute l'actualité

Forum Toyota

Commentaires ()

Déposer un commentaire