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Essai - Fiat 500 X Sport : dédoublement

Dans Nouveautés / Nouvelles versions

Serge Bellu

Tandis qu’elle fête ses cinq années d’existence, la gamme des Fiat 500X se démultiplie, leur personnalité se dédouble. À côté des 500X Cross et Urban, vient se ranger une 500X Sport. Cette touche de sportivité supposée - qui peut paraître incongrue quand elle s’applique à un crossover - est-elle usurpée ? Ou pas ?

Essai - Fiat 500 X Sport : dédoublement

 EN BREF

Version sportive de la 500X

150 ch

28 990 €

 Pour présenter la 500X Sport à la presse, la direction de la communication de Fiat a choisi le Centre Technique Fédéral Luigi Ridolfi qui se trouve à Coverciano dans la banlieue de Florence. Fiat a voulu ainsi rendre hommage à une coopération vieille de vingt ans avec la Fédération Italienne de Football. Mais le choix de l’atmosphère virile du stade et des vestiaires qui sentent l’effort et les chaussures à crampons n’était pas fortuit. Fiat a voulu montrer que la 500X n’était pas seulement une gracieuse citadine qui plaît au public féminin, mais qu’elle peut se muer en un petit bolide musclé qui en a entre les roues.

Étrange éloge de la masculinité quand les milieux du foot - et la société dans son ensemble - s’efforcent de valoriser la mixité et la fusion des genres. Bref, tout ça n’est que de la com, donc de l’opportunisme.

La 500X c’est d’abord une attitude, un style, une personnalité qui tranche et s’affirme dans l’univers des petits SUV qui pour la plupart manquent de singularité. La 500X est apparue au Mondial de l’Automobile 2014, à Paris. Elle partage sa plate-forme avec la Jeep Renegade, c’est-à-dire qu’elle repose sur la base de la 500L.

Sur le plan du style, l’appartenance de la 500X à la lignée des 500 a été entretenue avec pertinence. À ce propos, un coup de chapeau s’impose pour l’homme qui a contribué à sauver Fiat de la faillite. C’est en effet Roberto Giolito qui fut à l’origine du concept-car Trepiùno, la boule de charme qui donna naissance à la Fiat 500 de série. Le personnage est si sympathique, simple et modeste, que l’on n’ose pas lui attribuer le redressement du groupe FCA (Fiat Chrysler Automobiles). On a peur de le gêner…

Rappel des faits : au début du XXIe siècle, Fiat était en pleine tourmente, empêtrée dans une alliance incertaine avec General Motors. Elle accumulait des produits sans saveur ou mal positionnés. Dans ce contexte morose, Roberto Giolito, alors à la tête du département du design avancé, eut l’idée providentielle de ressusciter la Fiat 500. Il était convaincu que l’image de cette icône des années 1950 pourrait susciter un élan de sympathie vers la vieille entreprise en difficulté. En 2003, il lança l’étude d’un projet qui fut dévoilé lors du Salon de Genève 2004 sous le nom de « Trepiùno ». Derrière son physique aux accents nostalgiques, on retrouvait la verve de son ancêtre. D’emblée, le projet a séduit les observateurs, le grand public comme la presse. Flavio Manzoni, arrivé à la direction du centre de style Fiat en 2004 (et aujourd’hui patron du design chez Ferrari), a soutenu le projet. La direction de Fiat a donné le feu vert à la poursuite du projet.

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On connaît la suite : la 500 ressuscita en juillet 2007 et donna naissance à la 500X six ans plus tard. Sorte de version sur-vitaminée, gonflée à l’hélium et aux anabolisants, la 500X conservait les rondeurs de la 500, ses volumes doux, potelés et rassurants qui ont séduit les publics lassés des autres SUV rouleurs de mécaniques. La 500X a été produite à plus de 500 000 exemplaires et elle domine aujourd’hui son segment en Italie. Elle figure dans le top 10 en Europe où elle a connu une croissance de 12 %. La 500X n’a pas pris une ride et par chance sa variante gratifiée de l’appellation« Sport » se garde bien de s’éloigner du dessin original.

Essai - Fiat 500 X Sport : dédoublement

Pour affirmer la sportivité de la 500X Sport, et justifier son nom, quelques touches décoratives ont été apportées ça et là : jupes latérales et cerclages des passages de roues de la même couleur que la caisse, diffuseur (factice) dans le bouclier arrière ou encore double échappement chromé. Un coloris spécifique dit « rouge séduction » a été ajouté au nuancier ; tout un programme. En option, on peut monter des pneumatiques de 225/40 qui chaussent des jantes de 19 pouces. On ne s’avise plus de prendre le crossover pour s’aventurer sur les pistes en terre…

Essai - Fiat 500 X Sport : dédoublement
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Plus sérieusement, l’éclairage est assuré par des optiques « Full LED » qui fourniraient 160 % de puissance en plus que les halogènes et qui sont associés à des antibrouillards à LED. À l’intérieur, on retrouve l’ambiance plaisante de la 500X avec la possibilité d’un pack Sport Plus en option qui comprend un pédalier en aluminium, un volant en cuir et Alcantara agrémenté d’un méplat, et un habillage également en Alcantara pour le bloc compteurs. Les sièges, nouveaux, sont proposés avec un revêtement en tissu noir.

Pour changer le comportement de la 500X, la caisse a été légèrement surbaissée, la garde au sol étant réduite de 13 mm. Esthétiquement, cela se voit peu, mais au volant on ressent clairement le changement. Le déplacement du centre de gravité change les réactions de la 500X. Dans les enchaînements de virages, avec les roues de 19 pouces et des pneumatiques adaptés, la 500X Sport vire à plat. Elle est beaucoup moins soumise aux mouvements de caisse et au roulis que ses aînées. Des réglages spécifiques ont été apportés à la direction qui s’avère plus réactive et plus précise. Les suspensions ont été modifiées au niveau de l’amortissement qui se montre plus énergique, sans altérer le confort qui reste ferme… comme il l’est de toutes façons sur la 500X normale.

Essai - Fiat 500 X Sport : dédoublement

Conduite avec vigueur, la 500X Sport gagne sans conteste en rigueur et en neutralité par rapport aux 500X dites normales : selon le constructeur, le sous-virage aurait été réduit de 26 % et le survirage de 17 %, ce qui paraît crédible. Réactifs et précis, les trains roulants remplissent leur fonction avec une efficacité inattendue.

La volonté de Fiat est de placer la 500X Sport sur le segment des berlines sportives et de l’éloigner de l’univers des SUV, sinon par son look. Hélas, les quatre roues motrices disponibles sur les anciennes 500X ont disparu du catalogue. C’est fâcheux et l’on se demande quel est l’intérêt - outre son apparence - d’un SUV surbaissé qui souffre de beaucoup d’inconvénients par rapport à une berline ou à un break et ce, sans apporter d’atout décisif en termes d’habitabilité.

La 500X Sport reçoit le moteur FireFly Turbo 1,3 litres qui développe 150 ch avec un couple de 270 Nm et qui est associé à la transmission automatisée DCT à double embrayage qui n’est pas un modèle de vivacité. Donc, pas un cheval de plus que dans la 500X Cross. Dommage ; les puissances supérieures seraient-elles réservées au label Abarth ? De ce fait, avec « seulement » 150 ch, la 500X Sport doit affronter de nombreux crossovers déjà sur le marché et qui se parfument pas de l’estampille « Sport ». 

Avec cette base saine, on se prend à rêver que la 500X fasse un stage chez Abarth. Quitte à être décalée, autant aller jusqu’au bout.

Chiffres clés *

  • Longueur : 4,26 m
  • Largeur : 1,79 m
  • Hauteur : 1,59 m
  • Nombre de places : 5 places
  • Volume du coffre : 350 l / 1000 l
  • Boite de vitesse : Auto. à 6 rapports
  • Carburant : Essence
  • Taux d'émission de CO2 : 128 g/km
  • Bonus / Malus : NC
  • Date de commercialisation du modèle : Septembre 2019

* pour la version (2) 1.3 FIREFLY T T4 150 SPORT DCT.

Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.

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