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L'hybride rechargeable est-il vraiment un leurre écologique?

L'ONG Transport & Environment pointe doigt les voitures hybrides rechargeables dont les émissions polluantes seraient jusqu'à 5 fois plus élevées que les chiffres officiels. Pas entièrement faux, mais la réalité est toutefois plus nuancée.

L'hybride rechargeable est-il vraiment un leurre écologique?

Bien que toujours partiales car totalement orientées vers l’électrique, les études de Transport & Environment ont souvent le mérite de casser un peu les idées reçues sur l’automobile. Toutefois, la dernière charge de l’ONG bruxelloise sur l’hybride rechargeable laisse perplexe. "Les émissions réelles de CO2 des hybrides rechargeables (PHEV) sont jusqu’à cinq fois plus élevées, en moyenne, que les résultats des tests officiels", affirme T&E, qui ajoute que "le fossé entre la réalité et le cycle WLTP ne cesse de s’agrandir." L’organisme s’appuie sur l’analyse de données récoltées par l’Agence européenne pour l’environnement, dont il sortirait que les PHEV immatriculés en 2023 émettent en moyenne 139 g de CO2/km, quand les tests officiels WLTP parviennent à des émissions de 28 g de CO2/km. "Contrairement à ce que prétendent les constructeurs, les hybrides rechargeables sont encore pires que prévu pour le climat. L’industrie automobile souhaite que l’UE ignore les émissions réelles des PHEV afin de retarder ses investissements dans la voiture électrique", tonne l’un des responsables de T&E.

Scandale en vue ? Pas tout à fait. T&E s’appuie sur des chiffres constatés à l’usage, dont les seuls responsables sont les conducteurs des hybrides rechargeables. S’ils jouent le jeu en rechargeant autant que possible la batterie de leur voiture, de façon à optimiser l’utilisation de celle-ci en mode électrique, ils pourront atteindre les chiffres de consommation annoncés par les constructeurs, voire les améliorer. Mais s’ils ne le font pas, il est indéniable que les consommations s’envolent, d’autant que nombre de PHEV sont des SUV familiaux, véhicules d’une faible efficience aérodynamique et considérablement alourdis par le fait qu’ils embarquent non pas un mais deux moteurs!

Or, le marché du PHEV est alimenté à près de 75% par une clientèle d’entreprises, lesquelles sont sommées de verdir leurs flottes de façon à éviter de lourdes pénalités. Celles-ci en dotent leurs cadres qui n’ont pas forcément de point de charge à disposition, à plus forte raison s’ils habitent en appartement, et/ou n’ont pas forcément la fibre "verte" qui pourrait les pousser à chercher à recharger le plus possible. Quand de plus l’employeur fournit une carte carburant, les considérations économiques prennent vite le pas sur l’écologie.

D’où une utilisation souvent dévoyée des véhicules PHEV, ce qui va immanquablement induire des consommations qui s’envolent, et avec elles les émissions de CO2 responsables de l’effet de serre. Et les hybrides rechargeables de se voir trop souvent réduites à leur rôle de "voitures fiscales" alors même que, bien utilisées, elles constituent des vecteurs intéressants pour la transition écologique. Plutôt que pointer du doigt une technologie dont on sait qu’elle n’a pas vocation à durer très longtemps, car bientôt remplacée par le tout-électrique pour lequel les constructeurs investissent des sommes folles, peut-être Transport & Environment devrait-elle militer pour une meilleure pédagogie auprès des utilisateurs. Mais cela fait moins le buzz, évidemment…

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