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Nouveau contrôle technique automobile 2018 : tout ce qu'il faut savoir

Dans Pratique / Contrôle technique

Florent Ferrière , mis à jour

Une nouvelle formule du contrôle technique entre en vigueur le 20 mai 2018. Plus sévère, elle suscite de nombreuses interrogations et inquiétudes chez les conducteurs français. On fait le point sur tout ce qu'il faut savoir.

Nouveau contrôle technique automobile 2018 : tout ce qu'il faut savoir

Va-t-il y avoir plus de points de contrôle ?

Oui, mais pas tant que ça ! Jusqu'à présent, il y avait 123 points de contrôle, répartis en 10 fonctions. C'est désormais 133 points contrôlés, classés en 9 catégories : identification du véhicule ; équipements de freinage ; direction ; visibilité ; feux, dispositifs réfléchissants et équipements électriques ; essieux, roues, pneus, suspension ; châssis et accessoires du châssis ; autre matériel et nuisances.

Est-il vrai que le nombre de défauts possibles explose ?

Oui ! C'est là où pouvait régner la confusion. En fait, si le nombre de points de contrôle augmente légèrement, ils peuvent maintenant donner lieu à 610 motifs de défauts, contre 410 précédemment. Cela s'explique notamment par l'instauration d'une catégorie de nouveaux défauts dits critiques et par des analyses plus détaillées.

Qu'est ce que le nouveau défaut "critique" ?

On connaissait le défaut mineur, qui n'entraîne pas de contre-visite (mais doit être réparé, surtout s'il peut être sanctionné sur la route par un PV) et le défaut majeur, qui nécessite de faire les réparations et une contre-visite dans un délai de deux mois. Il y a maintenant le défaut critique. Cela concerne des problèmes qui peuvent représenter un danger immédiat pour la sécurité routière ou l'environnement. Par exemple : disque de frein cassé, siège conducteur non fixé, absence de plancher...

Un même point de contrôle peut d'ailleurs entraîner un des trois niveaux différents. Par exemple avec l'usure des plaquettes : ce sera une défaillance mineure si l’usure est importante sans atteindre la marque minimale, majeure si l’usure est excessive avec marque minimale atteinte ou si le témoin au tableau de bord est allumé et enfin critique si l’usure est telle que la marque minimale n’est plus visible et que le support de plaquette est proche du disque.

Est-il vrai que je vais devoir faire réparer ma voiture le jour même ?

Non, mais... C'est la grande nouveauté du contrôle technique. En cas de défaut critique, la réparation et la contre-visite se feront toujours dans un délai de deux mois. Mais le véhicule ne sera plus autorisé à rouler à partir de minuit le jour même... Il faudra donc prendre rendez-vous chez le garagiste dans le plus bref délai. Le conducteur qui continuera d'utiliser son véhicule le lendemain sans être passé chez le garagiste risquera une amende pour défaut de contrôle technique, à 135 €.

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Le contrôle sera-t-il plus cher ?

Oui. Si le nombre de points de contrôle progresse à peine, les professionnels vont devoir passer un peu plus de temps pour déterminer la gravité d'une défaillance. Si un défaut important est constaté, ils devront prendre le temps de bien l'analyser pour savoir si ce sera un défaut majeur ou critique. Le contrôle technique sera plus long... et devrait donc être plus cher. Le prix moyen était de 65 €. Il devrait progresser de 10 à 15 €. Mais il ne faut pas oublier que les sociétés qui font les contrôles sont des entreprises privées et sont libres de fixer leur tarif. L'Etat ne leur impose rien, certaines pourraient ne pas toucher à leur tarif pour attirer les clients.

Le calendrier des contrôles change-t-il ?

Non, les règles sont les mêmes. Le premier contrôle devra s'effectuer dans les six mois qui précèdent le quatrième anniversaire du véhicule. Puis le contrôle doit être repassé tous les deux ans.

Que se passe-t-il en cas de contre-visite après le 20 mai ?

Si vous avez fait contrôler votre voiture avant la réforme, mais que celle-ci doit subir une contre-visite, attention : si la contre-visite est réalisée après le 20 mai, la voiture doit en réalité repasser un contrôle technique nouvelle formule entier !

 

Est-ce une idée du nouveau gouvernement ?

Non, rien à voir avec Emmanuel Macron et ses ministres. La France applique une directive européenne, publiée en 2014. Les Etats membres avaient quatre ans pour s'y conformer. La France aura donc laissé le délai maximal à ses conducteurs !

Mais au fait, pourquoi changer ?

C'est avant tout une mesure de sécurité routière. Dans un objectif de faire baisser la mortalité sur les routes, l'Europe met en place un contrôle plus sévère pour mettre en conformité les voitures qui représentent un danger pour leur conducteur, leurs passagers et les autres usagers de la route. Si votre voiture est âgée mais bien entretenue, pas de quoi s'effrayer.

Mais il y a bien l'idée de sortir des routes les vieux clous. D'ailleurs en France, certains ont pris les devants et ont profité de la prime à la casse pour changer de véhicule. La prime à la casse connaît un grand succès, particulièrement auprès des ménages les moins aisés qui profitent d'un coup de pouce de 2.000 €.

La volonté est aussi d'avoir un diagnostic plus précis. Par exemple, l'essuie-glace inopérant et le balai d'essuie-glace défectueux sont maintenant distincts. Pour les ceintures de sécurité, au lieu d'un avis sur le fonctionnement global, il y aura quatre choses vérifiées : ancrages, état, prétensionneur, limiteur d'effort. Le nombre de défaillances liées à l'ABS est de six, contre une seule précédemment. L'automobiliste saura plus précisément ce qui ne va pas. Le kilométrage sera aussi mieux suivi : en cas d'anomalie, ce sera un défaut mineur, inscrit sur le document final. A justifier donc en cas de revente du véhicule !

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