Les nouveaux radars qui font très peur
Dans son projet de loi de finances 2025, le gouvernement prévoit de mettre en service de nouveaux systèmes de radars capables de verbaliser aussi bien le non-port de la ceinture que l’usage du téléphone au volant et le non-respect des distances de sécurité. Ces systèmes, « augmentés par l’IA », laissent craindre de graves dérives en cas de dysfonctionnements.

C’est une annexe discrète du projet de loi de finance 2025 qui fait beaucoup parler en ce moment. Alors que le gouvernement bataille toujours au parlement pour faire accepter son budget, il prévoit d’y faire valider une dépense liée à la modernisation de ses radars fixes, afin de verbaliser automatiquement de nouvelles infractions « selon les capacités technologiques et l’homologation nécessaire, sur plusieurs centaines d’équipements ».
Comment ? Grâce à des logiciels d’intelligence artificielle qui traiteront les données récoltées par les radars, citant « l’appropriation de technologie ou de techniques innovantes, comme l’extension de l’usage de l’intelligence artificielle pour améliorer les performances du contrôle automatisé », peut-on lire dans le projet de loi de finance.
Trois nouvelles infractions sanctionnées de façon automatique
Ce projet vise à verbaliser de façon automatique trois infractions : celle de l’utilisation du téléphone au volant, celle du non-port de la ceinture de sécurité et celle, sans doute plus délicate à mettre en place, de punir le non-respect des distances de sécurité.
Le gouvernement prévoit très exactement un financement de 46,3 millions d’euros pour mettre en œuvre ces nouvelles verbalisations automatiques, en portant le nombre de radars fixes à 4 160 au lieu de 4 000 et en équipant de logiciel les radars déjà installés compatibles avec cette technologie (notamment les radars-tourelles qui ont fleuri partout en France depuis plusieurs années).
Mais comment fixer un cadre réglementaire à tout ça ?
Reste évidemment à assurer la fiabilité de tels systèmes qui, en cas de dysfonctionnements, pourraient générer un nombre cauchemardesque de verbalisations automatiques abusives (surtout pour l’infraction de non-respect des distances de sécurité qui paraît la plus difficile à mettre en œuvre).
Comme le rappellent les journalistes des Numériques, il n’existe pour l’instant aucun cadre légal pour ces nouveaux systèmes qui sont actuellement au stade de la simple expérimentation. Pour être dument homologués, ils doivent être fiables à 95 % au minimum et on n’a pour l’instant aucune information quant à l’entrée en vigueur de ces dispositifs.














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