Xavier Chardon (Citroën): "Je ne connais pas un client qui achète du Stellantis..."
Pierre-Olivier Marie , mis à jour
Retour éventuel d'un monospace dans la gamme, part de marché insatisfaisante, problèmes de fiabilité au lancement de la C3...: le patron de Citroën aborde les thèmes du moments en toute franchise, et dresse des perspectives pour 2026.

Hop, direction l’ADN ! Situé à Velizy (78), l’"Automotive Design Network" est le centre de développement où s’élaborent les voitures de demain - et d’après-demain - du groupe Stellantis. Il ouvre régulièrement ses portes aux médias quand telle ou telle marque lance une nouveauté ou un concept-car. Ce mardi 9 décembre, la presse française et internationale était ainsi invitée à un premier contact avec le très réussi concept-car Elo, qui préfigure le probable retour d’un véhicule monocorps dans la gamme Citroën.

En marge de la présentation, Xavier Chardon, qui au printemps dernier a pris les commandes des chevrons, a partagé avec la presse sa vision de la marque. Laquelle, assure-t-il ne changera pas : "Citroën a 106 ans, elle est française, c’est le confort accessible. On ne peut pas la travestir, il faut de la cohérence. Et si les SUV et crossovers représentent une vente sur deux en Europe, une réinterprétation du monospace peut aussi être une réponse." On n’aura donc pas eu de confirmation du lancement futur d’un dérivé de l’Elo, mais manifestement la perspective titille le dirigeant, qui regrette le fait de ne pas avoir une offre sous les 15 000 € : "le parc vieillit et la moyenne d’âge des acheteurs aussi. La C3 est à 4 mètres, et la C1 à 3,40 mètres répondait à des besoins…"

Architecure monocorps, motorisation électrique, et habitabilité optimale malgré un gabarit réduit : « ELO est un message fort qui porte notre vision de ce que doit être Citroën », commente Xavier Chardon.
"Je veux des équipes qui pensent Citroën du matin au soir..."
Pour autant, les priorités du moment sont ailleurs pour Xavier Chardon, qui se dit insatisfait de la part de marché actuelle de Citroën (3,2% en Europe sur les 8 premiers mois de l’année, avec des ventes en baisse de 8,1% par rapport à 2024, NDLR) : "mais je vise une part rentable plutôt que de pousser différents canaux", tient à préciser le dirigeant. En d’autres termes, il ne faut pas compter sur lui pour recourir aux ventes tactiques (véhicules de démonstration, loueurs de courte durée, etc.) qui gonflent artificiellement les chiffres. Puis revient dans la discussion cette ambition de redonner une identité forte à la marque : "Je ne connais pas un client qui achète du Stellantis, il achète du Citroën, du Peugeot, de l’Opel. Je veux avoir des équipes qui pensent Citroën du matin au soir, et ne plus voir, comme cela a pu être le cas dans certains pays des "vendeurs Stellantis". Ce retour de flamme passe aussi, dit-il, par plus d’écoute de la clientèle, soit l’inverse de ce qu’ont pu ressentir les clients touchés par les problèmes des moteurs PureTech (transverse au groupe Stellantis).

Et Xavier Chardon de revenir avec franchise sur les problèmes de qualité rencontrés par la C3 actuelle à ses débuts: "Il y a eu un travail intense de suivi qualité sur ce modèle qui a été lancé trop tôt, mais là nous sommes revenus au niveau de la précédente. La version électrique était d’ailleurs pire que la thermique, mais ça s’est réglé grâce à de nouveaux softwares et une campagne de rappel." Bref, retrouver de la proximité et créer les conditions de la confiance sont importants pour Xavier Chardon, qui l’assure : "nos 8 ans de garantie, c’est une preuve d’amour !" Une déclaration à laquelle il faut maintenant que les clients soient sensibles.














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