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Peugeot 205 BVA vs Renault Clio BVA : deux youngtimers automatiques pour la ville, dès 2 000 €

Dans Rétro / News rétro

Stéphane Schlesinger

Les bonnes boîtes automatiques ne datent pas d’hier : celles des 205 et Clio étaient déjà très évoluées. Correctement motorisées, ces citadines s’adaptent aussi très bien à la route, et âgées parfois de plus de 30 ans, peuvent bénéficier de carte grise collection donc rouler dans les métropoles. Le tout, dans une ambiance youngtimer des plus sympas !

Peugeot 205 BVA vs Renault Clio BVA : deux youngtimers automatiques pour la ville, dès 2 000 €

Les forces en présence

  • Peugeot 205 Automatic (1986-1996) : citadine 3-5 portes, 4-cylindres en ligne 1,6 l, 80 – 89 ch, 880 kg, 163-166 km/h km/h, à partir de 2 000 €.
  • Renault Clio automatique (1991-1998) : citadine 3-5 portes, 4-cylindres en ligne 1,4 l 80 - 75 ch, 905 kg, 170 km/h, à partir de 2 500 €.

Formidablement populaire, la 205 a bien gêné Peugeot quand il s’est agi de la remplacer. En conséquence, elle a duré bien plus que prévu, de 1983 à 1998 rien qu’en France. Déclinée en automatique dès 1986, elle a eu à affronter deux concurrentes de Renault : la Super 5 puis la Clio, à partir de 1990. Celle-ci reçoit, en option, une boîte auto, constituant avec la Peugeot la seule offre chez les citadines polyvalentes adaptées aussi bien à la ville qu’à la route. En effet, les Fiat Uno Selecta, Ford Fiestamatic et autre Nissan Micra étaient trop faiblement motorisées pour s’aventurer sereinement hors des métropoles. Aujourd’hui, les deux petites françaises conservent leurs qualités intrinsèques auxquelles elles ajoutent un parfum youngtimer des plus agréables. À condition d’être âgées de plus de 30 ans, elles peuvent bénéficier de la carte grise collection qui leur rouvre les portes des grandes villes. C’est le moment de rouler urbain et sympa, pour pas un rond !

Présentation : citadines, automatiques et polyvalentes

Apparue en 1986, la 205 Automatic se distingue par le bossage de son capot, rendu nécessaire par son 1,6 l à carburateur.
Apparue en 1986, la 205 Automatic se distingue par le bossage de son capot, rendu nécessaire par son 1,6 l à carburateur.

Lancée en mars 1983, la 205 a pratiquement sauvé Peugeot de la faillite. Brillamment dessinée par l’équipe de Gérard Welter, elle profite de liaisons au sol de référence, de bons moteurs et d’une fabrication très acceptable. En 1986, elle se décline en Automatic, une version à part entière bénéficiant d’une boîte auto fournie par ZF. Seulement, cette dernière n’est pas compatible avec les moteurs X équipant les « petites » 205, car ils font carter et huile communs avec la transmission. Aussi Peugeot, comme sur la 305, a-t-il retenu le 1,6 l XU de la GTI, dégonflé à 80 ch par l’usage d’un carburateur pour l’associer à une unité ZF. Celle-ci compte 4 rapports et peut bloquer son convertisseur sur le 4è rapport pour économiser du carburant. Repérable à son capot épaissi pour loger le bloc et son alimentation, la 205 Automatic, la mieux motorisée des citadines BVA, séduit par ses performances : elle est la seule de sa catégorie à dépasser le 160 km/h. Elle calque son équipement sur celui de la SR, auquel elle ajoute, en option, la direction assistée, voire la clim, mais ces deux éléments ne sont pas compatibles.

Par la suite, elle va relativement peu évoluer. Restylage en 1987 comme les autres 205 (nouveau tableau de bord, hayon redessiné…) puis en 1990 (clignotants cristal, feux arrière façon 405, équipement enrichi d’un compte-tours et de vitres électriques), elle bénéficie pour 1993 d’une injection qui porte la puissance à 89 ch. Elle termine sa carrière en 1996 en finition Sacré Numéro. La 205 Automatic n’a jamais été bon marché : en 1990, année de lancement de la Clio, elle coûte 79 100 F en 3 portes (soit 19 100 € actuels selon l’Insee) et 81 500 F en 5 portes.

Sur la Renault Clio, la boîte auto est une option, ne faisant pas l’objet d’une version spécifique. Extérieurement, rien ne la signale. Ici, en 1990.
Sur la Renault Clio, la boîte auto est une option, ne faisant pas l’objet d’une version spécifique. Extérieurement, rien ne la signale. Ici, en 1990.

Succédant en 1990 à une Super 5 encore en grande forme commerciale, la Clio en récupère la plate-forme ainsi que les suspensions. Mais sa carrosserie n’a plus rien à voir. Très moderne, agrandie et plus aérodynamique, elle annonce les citadines de nouvelle génération, plus spacieuses et confortables. Elle bénéficie aussi du bloc Energy inauguré par la R19, en 1,2 l et 1,4 l. Dès la fin de l’année, ce dernier peut s’atteler à la boîte automatique maison, une unité à 3 rapports et gestion électronique. Celle-ci devient une simple option à 5 000 F, au lieu de générer une version à part entière comme sur la 205 et la Super 5. Elle s’associe aux finitions RN et RT, l’équipement de la seconde se rapprochant nettement de celui de la 205 Automatic. À 74 500 F en 3 portes (17 800 € actuels selon l’Insee), et 77 000 F en 5 portes, la Clio 1,4 l RT automatique (80 ch) est nettement moins chère que sa rivale sochalienne. Et tout aussi rapide.

En 1991, la luxueuse Baccara débarque, forte d’un habitacle luxueux, et en automatique, récupère le moteur 1,4 l de 80 ch. Par la suite, la Clio va un régulièrement gagner en équipements, puis passer à l’injection en 1993 : ça ne modifie pas la puissance mais la boîte change, sur la RT uniquement. Ce n’est plus la MB1-026 initiale mais l’AD4-002 à 4 rapports et touche Sport. Puis, début 1994, la Clio bénéficie d’un restylage léger extérieurement (grille de calandre, rétroviseurs) mais voit sa coque renforcée. Là encore, l’équipement s’améliore, la direction assistée étant livrée de série, mais la boîte auto n’est plus disponible qu’en RN avec le moteur 1,4 l, donc se limite à 3 rapports. Pour la RT à 4 vitesses, il faut passer au bloc 1,8 l… Fin 1995, un 2e restylage intervient, qui se remarque par les projecteurs devenus bulbeux. De 1997 jusqu’à la fin, en 1998, la seule finition compatible avec la BVA en 1,4 l (bloc ramené à 75 ch pour une meilleure dépollution) est la Fidji, une RN enrichie.

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Fiabilité/entretien : attention à la boîte Renault

Moteur et boîte sont très solides sur la 205, mais le carburateur fait des siennes. Ici, une auto de 1989. Photo : Benzin.fr.
Moteur et boîte sont très solides sur la 205, mais le carburateur fait des siennes. Ici, une auto de 1989. Photo : Benzin.fr.

Bien née, la 205 ne souffre pas de grosse panne. Le moteur XU se révèle très solide (mais son carburateur sait dysfonctionner, merci), et, bonne surprise, la boîte auto ZF également, si elle a été vidangée régulièrement (tous les 60 000 km). Elle encaisse plus de 200 000 km, parfois sans ennui majeur. Pour le reste, l’Automatic souffre des mêmes maux que les autres 205 : corrosion, essieu arrière dont les roulements se grippent, silencieux d’échappement fragile, accessoires électriques pas toujours endurants, revêtements de l’habitacle peu résistants, surtout avant 1987. Une auto donc saine et vieillissant de façon classique.

Moteur solide pour la Clio mais attention, la boîte sait se montrer capricieuse. Ici, une 1,4 l carbu de 1992. Photo : Benzin.fr.
Moteur solide pour la Clio mais attention, la boîte sait se montrer capricieuse. Ici, une 1,4 l carbu de 1992. Photo : Benzin.fr.

La Clio aussi est bien née. Pas de souci du côté du moteur, le bloc Energy passant sans ennui majeur les 200 000 km. En revanche, la boîte demeure délicate, ce qui est ennuyeux, car elle l’était déjà sur la Super 5. Le boîtier hydraulique fait des siennes, tout comme, moins fréquemment, le calculateur électronique. Quand ce dernier en vient à dysfonctionner, ce sont souvent ses capteurs qu’il faut incriminer, ou ses connecteurs. Et ces pièces ne sont pas toujours simples à dénicher. Là encore, il faut penser à vidanger la boîte régulièrement, tous les 40 000 km crépine comprise pour garantir sa longévité. Pour le reste, la Clio pas de souci particulier, si ce n’est qu’elle est sensible à la corrosion et que ses accessoires électriques ne sont guère solides.

Avantage : 205. Grâce à sa boîte nettement moins capricieuse, la Peugeot prend logiquement le dessus.

Vie à bord : généreuse Clio

Présentation avenante pour la 205 mais équipement limité, surtout avant le restylage de 1990. Ici, une Automatic de 1989 avec son instrumentation minimaliste. Photo : Benzin.fr.
Présentation avenante pour la 205 mais équipement limité, surtout avant le restylage de 1990. Ici, une Automatic de 1989 avec son instrumentation minimaliste. Photo : Benzin.fr.

Pour une auto apparue en 1983, la 205 propose une habitabilité convenable alliée à une excellente visibilité. Si la présentation est plutôt correcte, l’équipement est franchement ridicule jusqu’à 1990 : vitres électriques ? Compte-tours ? Température d’eau ? Aux abonnés absents ! Ensuite, ces éléments sont livrés de série, alors que les passagers apprécient l’habitacle désormais sans tôle apparente. Malheureusement, à l’arrière, les ceintures se passeront longtemps d’enrouleurs ! De plus, quand la Sacré Numéro devient la seule version proposée, l’instrumentation redevient aussi pauvre qu’en début de carrière. On se console avec les sièges plutôt confortables et une boîte à gants… immense !

La Renault Clio est mieux dotée que la 205. Vitres électriques, compte-tours et thermomètre de température d’eau sont de série. Ici, une RT de 1993 à boîte 4.
La Renault Clio est mieux dotée que la 205. Vitres électriques, compte-tours et thermomètre de température d’eau sont de série. Ici, une RT de 1993 à boîte 4.

Immédiatement, la Clio se distingue de la 205 par son habitacle nettement plus vaste, surtout en largeur. De plus, outre un design plus moderne, il présente une finition de bien meilleure qualité, alliée à une sellerie plus confortable. En RT, l’équipement apparaît plus fourni que celui de la 205 (siège réglable en hauteur, vitres teintées) d’autant que dès 1994, la direction assistée est livrée en série. Puis ce sera la radio avec son satellite de commande, les rétros électriques voire l’airbag conducteur. De plus, clim et direction assistée sont compatibles, contrairement à ce que l’on voit sur la Peugeot.

Avantage : Renault. Plus spacieuse, mieux finie et nantie d’un meilleur équipement, la Clio prend un avantage logique.

Sur la route : dynamisme sochalien

Sur route, la 205 Automatic se signale par sa vivacité et son agrément. Ici, une auto de 1992 dotée du toit panoramique optionnel.
Sur route, la 205 Automatic se signale par sa vivacité et son agrément. Ici, une auto de 1992 dotée du toit panoramique optionnel.

Avantage de son âge, la 205 est une auto légère. Correctement installé au volant, on en prend vite conscience : 80 ch pour moins de 900 kg, ça parle. La Peugeot fait preuve d’une vitalité étonnante. Sa boîte patine très peu, passe vivement les rapports, alors que le moteur est constamment réactif et punchy. Résultat, on s’amuse franchement, même si la boîte hésite parfois entre deux rapports. La 4e est longue (35 km/h pour 1 000 tr/min), ce qui rend la 205 très à l’aise sur autoroute, où son moteur ne mouline pas.

Côté châssis, l’option direction assistée adoucit judicieusement le volant, sans compromettre ses remontées d’informations. L’amortissement, juste parfait, profite aussi bien au confort qu’au maintien de caisse, alors que le comportement routier, très sain, n’a pas tellement vieilli. Seul le freinage, pas très efficace, rappelle l’âge de cette auto très agréable à conduire, malgré un niveau sonore élevé.

Excellent comportement routier pour la Clio automatique, par ailleurs très douce à conduire. Mais le punch manque. Ici, une auto de 1991.
Excellent comportement routier pour la Clio automatique, par ailleurs très douce à conduire. Mais le punch manque. Ici, une auto de 1991.

L’ambiance, dans la Clio RT de 1992, apparaît plus feutrée, le moteur plus silencieux et la position de conduite… pas meilleure, à cause du volant décalé à droite. D’emblée, on est séduit par la boîte. Fort douce, elle change de rapport imperceptiblement et surtout, de façon toujours judicieuse. De plus, elle sait, contrairement à celle de la Peugeot, conserver la vitesse engagée quand on lève le pied, et rétrograde automatiquement quand on freine, là encore, un avantage sur la 205.

Seulement, le 1,4 l n’a pas la santé du 1,6 l sochalien. Résultat, la Clio paraît bien moins vive, surtout que sa boîte ne compte que 3 rapports, ce qui n’aide pas le moteur. Dommage car le châssis est au moins au niveau de celui de sa rivale, tout aussi bien amorti et un peu plus précis, chose que reflète le volant assisté. L’insonorisation apparaît plus poussée, sauf quand on sollicite durement le moteur, ce qui arrive quand on veut avancer correctement. Reste le freinage, pas plus virulent que celui de la Peugeot.

Avantage : Peugeot. Si on aime conduire, on préférera les performances et la réactivité de la Peugeot, même si par sa douceur supérieure, la Clio séduira les personnes plus tranquilles.

Budget : pas chères, mais ça monte

L’Automatic, ici en 1986, demeure abordable, ce qui lui confère un très bon rapport prix/performances, peut-être le meilleur actuellement sur une 205.
L’Automatic, ici en 1986, demeure abordable, ce qui lui confère un très bon rapport prix/performances, peut-être le meilleur actuellement sur une 205.

Fini le temps où on trouvait une bonne 205 Automatic pour 1 000 € ! Désormais, il faut compter 2 500 € pour une auto en très bon état tournant autour de 100 000 km. À 3 000 €, on en trouve d’impeccables à moins de 60 000 km, et à 4 500 €, on se dégotte même une 89 ch de moins de 40 000 km.

La Clio n’est pas plus chère que la 205 malgré sa dotation supérieure, surtout sur cette RT de 1992 à l’équipement enrichi.
La Clio n’est pas plus chère que la 205 malgré sa dotation supérieure, surtout sur cette RT de 1992 à l’équipement enrichi.

La Clio dans la même zone de prix. On en trouve en bel état dès 2 500 €, qui dépassent cela dit les 100 000 km (comme quoi, la boîte peut tenir le coup). À 3 000 €, le kilométrage tombe sous les 80 000 km. Et à 4 500 €, on en déniche qui ne dépassent pas 50 000 km. En ajoutant 1 000 €, on s’offre une Baccara en bel état qui n’a pas plus roulé : tentant.

À noter que la Renault consomme nettement moins que la Peugeot : comptez 8 l/100 km, contre 9 l/100 km à la 205.

Avantage : Renault. Alors que les deux s’offrent à des prix similaires, la Clio prend le dessus grâce à sa consommation moindre.

Verdict : la 205, une dure à cuire

Une 205 Automatic de 1995, dotée du 1,6 l injection poussé à 89 ch.
Une 205 Automatic de 1995, dotée du 1,6 l injection poussé à 89 ch.

Dépassée sur le plan de la finition, de l’équipement, de l’habitabilité, la 205 résiste vaillamment par son comportement routier, son agrément de conduite et surtout ses performances. Sans oublier une excellente fiabilité mécanique !

Alors oui, aux points, les deux sont à égalité. Oui, la Clio se montre plus douce et silencieuse. Et peut-être aussi plus solide en cas de choc, d’autant qu’elle peut bénéficier d’airbags, du moins en milieu de carrières, sans oublier son ABS optionnel. Mais on s’amuse plus dans la Peugeot, ce qui, à nos yeux, lui donne un petit avantage final.

Une Clio phase 3, aux projecteurs agrandis. Elle peut bénéficier d’équipements de sécurité modernes, comme l’ABS et le double airbag.
Une Clio phase 3, aux projecteurs agrandis. Elle peut bénéficier d’équipements de sécurité modernes, comme l’ABS et le double airbag.

Au final

Thème Avantage
Fiabilité/entretien Peugeot
Vie à bord Renault
Sur la route Peugeot
Budget Renault
VERDICT PEUGEOT

> Pour trouver des annonces, rendez-vous sur le site de La Centrale : Peugeot 205, Renault Clio.

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