1964-67 : l'âge d'or

Le renouveau de la catégorie Sport-Prototypes lié à l'arrivée de Ford en endurance donne un second souffle aux 12 heures de Reims disputées traditionnellement de minuit à midi. En quête de revanche après sa débâcle aux 24 heures, Ford aligne trois GT 40 en juillet 1964 alors que Ferrari, absent officiellement compte sur ses fidèles clients du NART ou Maranello Concessionnaires. Très vite hors jeu après la rupture de leurs transmissions, les Ford laissent le champ libre aux Ferrari LM. Succès total pour Ferrari qui triomphait également en GT, tandis que la jeune marque Alpine Renault laissait entrevoir de belles promesses en s'imposant en "Prototype" 1300 cm3. Guère plus heureux au Mans en 1965, Ford faisait l'impasse sur les 12 heures, tout comme Ferrari qui faisait encore représenter par ses clients. Cette fois, c'est la voiture du NART de Pedro Rodriguez - Jean Guichet qui prenait le meilleur sur l'autre "P2" de Surtees - Parkes, alors que Bonnier-Graham Hill, longtemps en tête, devaient renoncer, transmission cassée. Victorieuse en GT, la Cobra Daytona de Schlesser-Bondurant "vengeait" Shelby de sa défaite au Mans et s'assurait de la couronne mondiale.

Non organisées en 1966 (pour cause de GP de l'ACF), les 12 heures figurent à nouveau au calendrier international en 1967. Tout le monde espère un grand crû après la somptueuse bataille des 24 Heures du Mans. Malheureusement, c'est la déception car si le retrait des Ford MkIV est connu, aucune Ferrari P4 ou 412 P, pas plus que la Chaparral n'ont fait le déplacement.

Face à des Ferrari "vieillissantes" la Ford Mk IIB alignée par Ford France pour Schlesser-Ligier fait figure de grande favorite. Elle devra compter cependant sur les nouvelles Lola T 70 pilotées par des équipages de premier plan (Surtees - Hobbs, Hulme - Gardner et Hawkins - Epstein). Très rapides, les Lola vont enflammer les premières heures de course à un rythme endiablé. Hawkins devient le pilote le plus rapide de l'histoire de Reims en établissant un nouveau record du tour à plus de 229 km/h. Les belles anglaises manquent de fiabilité et elles ont toutes sombré avant la mi-course, comme la plupart des Ford GT 40. Ralentis par de multiples ennuis, Schlesser - Ligier se hissent alors en tête et parviennent à conserver leur position malgré le retour de la Ferrari de Piper - Siffert. Cette victoire des deux "copains" guère favorisés par le sort fit le bonheur d'un public, déjà comblé par une course incertaine jusqu'au bout.

L'annulation de la course en 1968 (pour cause "d'évènements de mai") allait précipiter la fin du circuit de Reims dont le tracé peu sélectif était désormais jugé dépassé et trop dangereux. Après une dernière épreuve de F2 en 1969, plus aucune compétition automobile ne fut organisée sur le circuit de Reims.

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