La CGT a rendu aujourd'hui public un document dans lequel Patrick Pelata, numéro 2 de Renault, explique la décision hâtive prise par le groupe de licenciement les trois cadres soupçonnés de complicité d'espionnage industriel.


Voici un extrait de ce qu'on peut y lire :


« Le risque était très gros pour Renault si l'affaire était vraie, et (...) nous agissions sur la foi de renseignements que nous ne pouvions recouper. Nous faisions donc confiance à notre directeur du service de sécurité sans savoir que lui-même avait insuffisamment vérifié ce que lui disait son enquêteur. Il n'y a malheureusement pas symétrie entre la confiance et la défiance dans une entreprise (...) Nous sommes devenus défiants, vis-à-vis de deux puis trois de nos cadres placés dans une position clef dans l'entreprise ; des cadres en qui, c'est incontestable, l'entreprise et moi-même avions eu confiance pendant des années ». Et termine en promettant une « amélioration des pratiques managériales ».


Un argumentaire en forme de « c'est pas lui, c'est lui » qui a fait bondir la CGT. Cette dernière a accompagné la publication du document d'un tract dans lequel elle dénonce une justification d'une « violence inadmissible »« Vous n’êtes pas au‐dessus des lois et il ne vous appartient pas « de juger », encore moins de condamner et qui plus est, sur votre seule « intime conviction », c’est à la justice de le faire », rappelle le syndicat. « Votre affirmation revient à dissocier « l’intérêt de l’entreprise » et le « respect des salariés » comme s’il s’agissait là de deux aspects contradictoires. Vous défendez donc l’idée que pour sauvegarder « les intérêts » de l’entreprise, « une gouvernance forte » peut remettre en cause le « respect » des salariés dès lors où il y a défiance vis‐à‐vis d’eux. L’entreprise peut‐elle être alors en dehors des lois de la République et du Code du travail pour à la fois juger, condamner et s’auto‐absoudre ? »

Rendez-vous demain, sans doute, pour un prochain rebondissement dans l'affaire d'espionnage chez Renault !

Sources le Parisien/CGT.