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« Les détestables réponses de Carlos Tavares aux interviews concernant le scandale des airbags Takata » - Le bilan 2025 de Claude Barreau 

Dans Pratique / La vie de Caradisiac

Claude Barreau

L’électrique progresse lentement. Les chinois se sont éveillés. Tavarès s’est fait virer. La Twingo est ressuscitée. Le Made in France souffre. Isack Hadjar a éclos. Un inventaire à la Prévert qui nous dit combien la sphère auto a continué d’être en ébullition en 2025. Bilan en forme de réponses aux questions posées par Pierre-Olivier Marie.

« Les détestables réponses de Carlos Tavares aux interviews concernant le scandale des airbags Takata » - Le bilan 2025 de Claude Barreau 

« Dans l’actualité auto, qu’est-ce qui t’a le plus agacé ? »

C’était fin octobre. Carlos Tavares était l’invité de France Inter dans la matinale.

Question du journaliste : vous sentez-vous coupable ? (NDLR : à propos des problèmes d’airbag Takata et des moteurs pure tech)

Carlos Tavares : D’abord, l’entreprise a été généreuse dans le traitement de ces sujets-là, donc normalement, il y a les moyens et largement les moyens qu’il faut pour traiter ces problèmes-là de manière généreuse. Deuxièmement, il y a des structures dans les entreprises de notre taille et cotées en Bourse qui donnent totale indépendance aux décideurs sur les sujets de qualité pour prendre des décisions difficiles avec un impact coût important indépendamment du leadership de l’entreprise, c’est-à-dire que l’entreprise et en particulier son patron ont la responsabilité de gérer les conséquences de la décision mais la décision, elle est prise par une entité qui a le pouvoir de le décider toute seule, c’est-à-dire la direction de la qualité.

Question de Bruno Guérin qui a perdu un fils à cause d’un airbag Takata : « Depuis quand savez-vous que les airbags Takata tuent, mutilent ». Carlos Tavares ne lui répondra pas directement, mais explique en affichant ce quasi-sourire inadapté à la situation : « Je comprends la narrative, la longue narrative accusatrice qui provoque de la colère et de l’émotion ». Monsieur Tavares, ce que vous appelez « narrative » est un drame humain.
Question de Bruno Guérin qui a perdu un fils à cause d’un airbag Takata : « Depuis quand savez-vous que les airbags Takata tuent, mutilent ». Carlos Tavares ne lui répondra pas directement, mais explique en affichant ce quasi-sourire inadapté à la situation : « Je comprends la narrative, la longue narrative accusatrice qui provoque de la colère et de l’émotion ». Monsieur Tavares, ce que vous appelez « narrative » est un drame humain.

Le journaliste : Donc pas de responsabilité pour vous ?

Carlos Tavares : Non, ce que je dis, c’est que l’on a fait fonctionner tous les systèmes normaux dans une entreprise comme celle-ci.

Le journaliste : Pour vous qui vous décrivez comme un psychopathe de la performance, il y avait mieux à faire peut-être sur ce dossier ?

Carlos Tavares : Bien entendu, on peut toujours mieux faire, la vie, c’est du 80/20, n’oubliez jamais ça. Si vous avez pris 80 % de bonnes décisions, c’est déjà excellent.

Carlos Tavares : « Malheureusement, la mobilité, ça provoque ce genre de sujets »

Le journaliste : Il y a des morts quand même avec les airbags takata

Carlos Tavares : Malheureusement, la mobilité, ça provoque ce genre de sujets.

Dans cette interview, Carlos Tavares désigne un seul coupable, le directeur qualité. Sur le plan juridique, on peut imaginer que les victimes Takata pourraient se retourner directement contre cet homme. En tout cas, l’ex-président, veut nous faire croire qu’il n’a pris aucune décision à propos des problèmes d’airbags. Une sorte de déni de réalité. Au passage, le directeur qualité lors des cinq derniers mois de sa présidence était Antonio Filosa, le boss actuel de Stellantis !

Autre interview sur le même sujet le lendemain sur C à vous.

Sur le plateau, en direct, on demande à Carlos Tavares de réagir en direct à l’interview de Bruno Guérin, président d’une association de défense des victimes d’AirBag. L’homme qui a perdu son fils à cause d’un airbag Takata lui pose une question : « Depuis quand savez-vous que les airbags Takata tuent, mutilent ».

Réponse terriblement froide de l’ex-président, quasiment un sourire aux lèvres : « Je comprends la narrative, la longue narrative accusatrice qui provoque de la colère et de l’émotion ». Puis, il va reprendre son accusation contre son propre ex-service qualité.

Monsieur Tavares, ce que vous appelez « narrative » est un drame humain. Non seulement, vous n’avez pas répondu à Bruno Guérin. Mais vous l’avez totalement ignoré dans votre réponse. Vous ne l’avez pas nommé. Vous ne vous êtes excusé auprès de lui ni au nom de tout votre groupe ni en votre propre nom. C’est assez lamentable. Vous n’avez pas eu ce courage, mais vous avez eu celui de défendre votre rémunération.

Mais que pouvions-nous attendre d’autre de votre part. Qu’aviez-vous répondu la veille au journaliste ? Répétons-le :

Le journaliste : Il y a des morts quand même avec les airbags takata

Carlos Tavares : Malheureusement, la mobilité, ça provoque ce genre de sujets.

No comment !

« Quelle est ta voiture coup de cœur cette année ? »

La nouvelle Twingo et… aussi la nouvelle Twingo

Comment ne pas choisir la Twingo quand on n’avait même pas trente ans en 1992 quand elle a été présentée pour la première fois et que l’on se souvient de ce qu’avait engendré l’arrivée de ce nouveau modèle.

« Les détestables réponses de Carlos Tavares aux interviews concernant le scandale des airbags Takata » - Le bilan 2025 de Claude Barreau 

De l’intérêt pour ceux qui se disaient « Enfin, on va pouvoir s’acheter une auto pas trop chère », vendue à son lancement 55 000 francs, soit 13 000 €. De la passion pour tous les automobilistes, éblouis par la joie provoquée par son design « dansant ». N’oublions pas que le mot Twingo provient de la contraction de TWist, swING et tanGO. Un nouveau modèle qui détonnait totalement par rapport à la production d’alors.

Aujourd’hui, elle renait épousant la mode des « revivals » stratégiques de Renault, après ceux de la Renault 4 et de la Clio. Faut-il s’en réjouir ou le déplorer ? Comme le dirait en s’agaçant notre ami Serge Bellu, « si tous les constructeurs copient les modèles d’il y a trente ans, que vont-ils copier dans trente ans ? Des copies de copies ? ». Pas faux. Et chacun aura son propre avis.

Il reste qu’il semble bien que la nouvelle Twingo soit aussi magique que l’ancienne tant sa découverte semble avoir séduit le plus grand nombre. Aux premiers rangs desquels Manuel Cailliot qui n’a pas caché son enthousiasme.

« Quelle est la voiture qui t’a déçu ? »

Toutes ou presque !

Certes, ce titre manque sans doute de nuance. Mais quelle déception traduit-il ? Essentiellement l’ergonomie des commandes qui, le plus souvent désormais, s’activent via les écrans ornant les tableaux de bords.

L’humeur de Stéphane Schlesinger quand il teste la BMW iX est édifiante !

Est-ce une question de mode ou les commandes si l’on peut dire tactiles vont petit à petit radicalement disparaître ? Et surtout pourquoi s’en plaindre ? Finalement, on est une société d’écran, et qu’ils envahissent nos habitacles, parfois sur toute la largeur d’un tableau de bord n’a rien d’étonnant et peut même faire rêver. Idem : piloter par la voix est une source de progrès.

Mais alors ? Cette déception serait-elle juste la manifestation d’une certaine nostalgie ? Sans doute un peu. Mais ce qui est décevant, c’est que ces manipulations sont le plus souvent compliquées à opérer, que l’on peut être contraint de passer deux ou trois écrans avant de pouvoir d’accéder à des fonctions aussi vitales que la ventilation par exemple.

 

Quels modèles 2026 attends-tu avec impatience ?

 

« J’ose la DS N° 7 »

 

Peu de journalistes attendent la DS n° 7 avec impatience. Souvent, les avis sur la marque sont ironiques. On lui reproche souvent son design, son ergonomie. À l’inverse, je l’apprécie notamment parce qu’elle prend des risques depuis sa première auto. Peu importe que ces modèles soient « réussis » ou non. Il s’agit surtout de récompenser le risque

« Les détestables réponses de Carlos Tavares aux interviews concernant le scandale des airbags Takata » - Le bilan 2025 de Claude Barreau 

 

« Quand passeras-tu à l’électrique ? »

Quand je roulerai moins

Je fais trop de kilomètres pour rouler en électrique. Je roule beaucoup et sur de longues distances pour passer à l’électrique dès aujourd’hui. Sur des parcours de mille kilomètres et plus, je serais contraint de faire beaucoup plus d’arrêts qu’en thermique et je perdrais beaucoup de temps.
Je sais que c’est un argument assez classique qui est facilement attaquable.

Pour moi, la terre d’élection de l’électrique, c’est en ville, mais en ville, je n’utilise pas de voiture.

Je n’ai donc pas d’opposition de principe à l’électrique, mais ça ne correspond pas à mon usage aujourd’hui.

Et l’écologie, me direz-vous ? Je crois qu’il faut en prendre en compte l’empreinte globale individuelle de chacun avant de juger. En l’occurrence, je prends de mon côté très rarement l’avion et ne me sens pas plus abominable qu’un « automobiliste électrique » qui parcourait le monde en permanence. Tout est une question de mesure. Mais assurément, et au-delà de la question qui est posée, l’électrique est LA solution pour diminuer la pollution.

« Les voitures chinoises, une source d’inquiétude ? »

Surtout pas.

« Les détestables réponses de Carlos Tavares aux interviews concernant le scandale des airbags Takata » - Le bilan 2025 de Claude Barreau 

Il y a deux manières de répondre à ce sujet.

Tout d’abord en tant qu’automobiliste. Et sur ce plan, je suis favorable à la multiplication des modèles disponibles sur le marché, quel que soit leur continent de provenance et même si elles sont chinoises. À condition qu’elles soient de qualité, qu’elles me plaisent et qu’elles ne soient pas chères, je suis prêt à acheter une voiture de n’importe quel pays.

On ne peut pas accepter les règles du capitalisme que lorsque l’on gagne

Ensuite, avec une approche purement économique, on peut s’interroger effectivement. S’il y a une concurrence déloyale, à savoir si l’État chinois, puisque c’est le sujet, subventionne ses constructeurs et en profite pour inonder le marché européen de modèles à bas tarifs, les règles de base du capitalisme seraient dévoyées. Mais si elles sont respectées, alors tant pis pour l’industrie européenne. On ne peut pas accepter le capitalisme que lorsque l’on gagne. En revanche, il faut souhaiter que les constructeurs français et européens trouvent des solutions pour rester compétitifs et surtout conserver les emplois liés à la filière automobile.

« Le made in France a-t-il encore un avenir ? »

Pas si sûr !

IP3 PRESS/MAXPPP
IP3 PRESS/MAXPPP

Commençons en amont par se demander si le made in France est si important ? Ces dernières années, c’était le cas. On se souvient des campagnes publicitaires de Toyota qui vantait les mérites de leurs Yaris produites en France. On se souvient aussi de Nicolas Sarkozy qui convoquait Carlos Ghosn à propos de la production de la Clio IV en Turquie. C’était donc un sujet sensible. Sur le plan économique et en termes d’image : il s’agissait de défendre le made in France notamment parce que les acheteurs de l’hexagone y étaient sensibles.

Les automobilistes préfèrent les voitures moins chères qu’elles soient françaises ou pas

Il semble que ce sentiment patriotique soit mis en danger par la difficile situation économique qui conduit les automobilistes à ne pas acheter du « Made in France » au bénéfice notamment de marques chinoises moins chères. Quant aux constructeurs français, produire à l’étranger pour diminuer le prix de revient d’une auto n’est pas un problème.

Conséquences : si, la demande « made in France » diminue tout comme l’offre, son avenir est compromis. Bien sûr, l’Etat peut mettre en oeuvre des lois protectionnistes, mais leur efficacité à long terme n’est pas certaine.

Les Kei Cars arriveront-elles un jour ?

« Il faut l’espérer et on le saura vite »

Cédric Pinatel teste une Kei Cars à Tokyo, la Lapin.
Cédric Pinatel teste une Kei Cars à Tokyo, la Lapin.

 

Cédric Pinatel a ramené un intéressant reportage sur les Kei Cars d’un récent voyage au Japon.

Rappel : les Kei Cars sont des petites voitures vendues au Japon, à des prix très compétitifs, moins de 10 000 €, parfois moins de 7 000 €. Et évidemment, on peut imaginer que si le marché français en proposait, elles trouveraient preneurs.

Renault et Stellantifs sauraient-ils produire des Kei Cars à des coûts aussi bas ?

Question : les constructeurs français seraient-ils susceptibles de produire ce genre de petites autos. La réponse est affirmative. Sur le plan technologique, mécanique, Renault et Stellantis sauraient faire. Sauraient-ils en produire à des coûts aussi bas ? Difficile de répondre. D’autant qu’ils seraient contraints par la réglementation, notamment sur le plan de la sécurité, et que cela augmenterait le prix de revient de ces Kei Cars à la française.

+ ursulma von der Leyen

« Ton souhait auto pour 2026 ? »

Un champion du monde français de F1

Crédit - Annika Graf/picture alliance/Eibner-Pressefoto/Newscom/MaxPPP
Crédit - Annika Graf/picture alliance/Eibner-Pressefoto/Newscom/MaxPPP

 

La saison de Formule 1 s’est terminée sur le circuit d’Abou Dabi avec un maximum de suspens puisque trois pilotes pouvaient encore être champions du monde. On en connaît le résultat et c’est finalement Lando Norris qui a été sacré au terme d’une saison qui aura vu éclore un pilote français qui promet : Isack Hadjar. Pour sa première saison, il termine le championnat à la 12e place, après avoir fini troisième lors du Grand Prix des Pays-Bas, et ce à l’âge de 21 ans, un record pour un pilote français.

En 2026, il rejoint un équipier de prestige Max Verstappen cgez Red Bull Racing. On a découvert cette année que Isack Adjar a un caractère fort. Prometteur… pour un futur champion du monde !

 

« Une route déserte rien que pour toi et n’importe quelle voiture : quelle route et quelle voiture choisis-tu ? »

 

Une voix galactique à bord d’une fusée….

PHOTOPQR/LE COURRIER DE L’OUEST/AURELIEN BREAU
PHOTOPQR/LE COURRIER DE L’OUEST/AURELIEN BREAU

 

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