A première vue, l’augmentation des péages liée à l’inflation n’a rien d’excessif. Jugez plutôt : d’après l’ASFA, l’Association des sociétés françaises d'autoroutes et d'ouvrages à péage, dans son rapport à paraître en juin prochain, le prix moyen des péages en France s’élèvait en 2007 à 7,33 centimes d’euro par kilomètre, contre 7,26 centimes d’euro en 2006, soit une augmentation de 1%, ce qui représente théoriquement 30 centimes d’euro à prévoir en plus pour effectuer un Paris/Lyon.

Comment expliquez alors des pourcentages d’augmentation de bénéfice à deux chiffres d’une année sur l’autre pour ces sociétés gérant le réseau autoroutier français ?

Tout simplement parce que ce 1% d’augmentation concerne une moyenne, ce qui signifie que certains tronçons sont en dessous et d’autres au dessus. Voire très au dessus. Et ce sont les voies les plus fréquentées qui tombent évidemment dans cette dernière catégorie, telles que l’A1 ou l’A6, qui subissent des augmentations proches des 4%, ce qui permet d’équilibrer avec les portions moins rentables (car moins fréquentées) au niveau de la moyenne du réseau entier, mais bien sûr pas au niveau des bénéfices sociétés largement en hausse.

Il est facile de rayer les péages de son budget, il suffit tout simplement d’éviter les autoroutes payantes, mais il faudra accepter de faire de concessions dans d’autres domaines, tels que carburant et temps de trajet.

Reprenons notre exemple du Paris/Lyon, en utilisant Mappy. En optant pour un itinéraire avec péage, la distance est de 463km, réalisé en 4h46 avec un budget moyen en carburant de 49,64€ et un ticket à 29,60€. Si par contre on décide d’éviter les péages, il faudra parcourir 491km et l’arrêt à la station essence dans la capitale des Gaules coûtera 50,47€, un surcoût inférieur à 1€. Le grand perdant sera évidemment le chronomètre, puisqu’il faudra compter 7h11, soit presque 2h30 supplémentaires pour arriver à bon port, si on ne compte pas les embouteillages éventuels des départs en vacances sur l’autoroute. Mais une chose est sûre, les 30€ ainsi économisés pourront être recyclés dans un dîner pour deux dans un bouchon lyonnais.

Radar : + 78% en 1 an et demi

Le Ministère de l'Écologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire nous informe qu’au 31 mars 2008, le territoire français comptabilisait 1951 radars dont 1210 fixes et 741 mobiles. Fin 2006, ils étaient au nombre de 1096 (725 fixes et 371 mobiles), ce qui fait qu’en un an et demi, le nombre de radars automatiques a augmenté de… 78% ! Ce qui signifie que sur les 400 000 km du réseau routier français (autoroutes, nationales et départementales), il y a un radar tous les 200 km en moyenne, un chiffre auquel il faut évidemment aussi rajouter les systèmes de contrôle traditionnels tels que jumelles laser et autres MESTA, responsables d’un PV sur 7.

Quoi de plus dissuasif donc que de faire un rappel sur les amendes et retraits de point encourus en cas de pied droit trop lourd ?

Excès de vitesse inférieur à 20 km/h (si la vitesse maximum autorisée est supérieure à 50 km/h) :


Les vacances ne vous auront jamais coûté aussi cher

Excès de vitesse inférieur à 20 km/h (si la vitesse maximum autorisée est égale ou inférieure à 50 km/h) :


Les vacances ne vous auront jamais coûté aussi cher

Excès de vitesse égale à 20 km/h et inférieur à 30 km/h:


Les vacances ne vous auront jamais coûté aussi cher

Excès de vitesse égal à 30 km/h et inférieur à 40 km/h:


Les vacances ne vous auront jamais coûté aussi cher

Excès de vitesse égale à 40 km/h et inférieur à 50 km/h:


Les vacances ne vous auront jamais coûté aussi cher

Excès de vitesse supérieur ou égal 50 km/h:


Les vacances ne vous auront jamais coûté aussi cher

Le temps c’est de l’argent. Mais sur la route, contrairement à d’autres domaines, perdre du temps, c’est aujourd’hui gagner de l’argent et pour épargner son porte-monnaie, il n’y a donc pas énormément de solution à part accepter de rouler doucement. A vous de mettre en valeur le parcours pour vous rendre sur votre lieu de vacances afin que, comme dit le vieux sage chinois, le chemin fasse partie du voyage.