La semaine dernière, la police australienne a fait une démonstration de force pour illustrer par la pratique le renforcement des « lois anti-conduite dangereuse » (« anti-hoon laws » en version originale) en passant à la presse une Holden Commodore. Son propriétaire de 22 ans, habitant à Hamilton (cela ne s'invente pas, le pilote de F1 homonyme ayant eu l'amère expérience de ces lois) avait été arrêté à deux reprises pour avoir effectué un burn-out sur la voie publique et une troisième fois pour un excès de vitesse.

Conformément à la loi en vigueur, l'objet du délit, la voiture, a donc été saisi, et comme elle ne présentait pas des standards de sécurité nécessaires à sa revente, elle a été détruite après qu'une brigade de pompiers volontaires ait pu tester leur matériel de désincarcération. C'est le début d'une longue série, puisque 40 autres voitures attendent de subir le même sort dans les mois à venir.

Mises en place il y a quatre ans, ces lois « anti-hoon » étaient déjà très sévères, puisque votre voiture pouvait déjà être immobilisée pendant deux jours après la première infraction constatée. Durant cette période, plus de 11 300 voitures ont ainsi été mises en fourrière, dont curieusement la moitié était des Holden. Mais cela n'était visiblement pas assez dissuasifs car la législation s'est récemment durcie encore un peu plus après qu'un terrible accident à Mill Park ait causé la mort de cinq personnes.

  • Première fois : le contrevenant voit sa voiture immobilisée pendant sept jours.
  • Deuxième fois : le véhicule est saisi jusqu'à trois mois, voire définitivement pour les motifs les plus dangereux.
  • Troisième fois : le propriétaire perd automatiquement sa voiture qui sera alors revendu ou détruite. Tout profit sera reversé à des associations venant en aide aux victimes d'accidents.

Par « conduite dangereuse », les autorités australiennes entendent par exemple course sur routes ouvertes, burn-out, drift, grands excès de vitesse ou dépassement risqués. Pour reprendre les paroles de Crocodile Dundee, « de la répression routière ça ? Non, ça c'est de la répression routière ».