Sans surprise, les prix des péages sur autoroutes vont bien repartir à la hausse à compter du 1er février. Gelés – pour partie – l'an dernier, les tarifs devraient progresser de « 1,12 % en moyenne pour les sept grandes sociétés concessionnaires d'autoroutes », annonce 40 millions d'automobilistes, ce mardi. Et ce, alors même que l'inflation est au plus bas en France (de l'ordre de 0,06 % seulement).

Comment est-ce possible ? Tout simplement parce que les contrats de concession signés entre l’État et ces grandes sociétés sont très favorables à ces dernières. Dans le cas où par exemple, leur fiscalité augmenterait, il leur est autorisé de répercuter cette hausse sur le prix des péages, et donc sur les usagers... La majeure partie de la hausse des tarifs est d'ailleurs « une répercussion de la hausse de la taxe domaniale dont sont redevables les concessionnaires d'autoroutes », rappelle l'association de défense des automobilistes.

Ces sept grandes sociétés concessionnaires d'autoroutes (SCA) sont ASF, Escota, Cofiroute du groupe Vinci, APRR et Area du groupe Eiffage, puis Sanef et SAPN du groupe espagnol Abertis. Elles représentent à elles-seules plus de 90 % de grand ruban. Le détail des augmentations, société par société, sera connu dans les tout prochains jours, mais on s'attend déjà à des hausses allant jusqu'à 1,63 % chez ASF... En attendant, 40 millions d'automobilistes profite de cette actualité pour inviter tous les mécontents à signer sa pétition « Stop aux péages trop chers ».