L'intégralité de l'entretien est à lire (en anglais) sur le site formula1.com mais voici quelques extraits :



Q: Un nouveau documentaire titré « about the making of F1 » dans lequel Lord Hesketh décrit une réunion des 10 patrons d'équipe de l'époque – dont vous – dans laquelle vous aviez offert à vos homologues de partager les droits commerciaux de la F1 que vous veniez d'acquérir. Lord Hesketh dit se rappeler de 9 imbéciles assis à la table n'ayant pas compris de l'importance de ce que vous leur offriez. Comment voyez-vous cela aujourd'hui ? Étaient-ils vraiment imbéciles ?

BE: Bon, je me souviens que nous étions tous ensemble impliqués en F1 et que nous cherchions tous à ce que cela fonctionne mieux. C'était la raison de mon offre.


Q: Avez-vous été surpris qu'il la refuse ?

BE: Non, pas vraiment. Ils étaient un peu bêtes. Mais n'oubliez pas, j'ai pris tous les risques et si cela n'avait pas marché, alors j'aurais été le seul à en supporter les conséquences. À ce moment précis, ils avaient probablement raison de rejeter cette proposition.


Q: Voyons l'avenir, qu'aimeriez-vous changer ?

BE: Rien, vraiment. Nous devons comprendre que nous sommes tous dans un business de divertissement, et cette année, je crois que nous avons offert un beau spectacle. Tous les sports sont aujourd'hui du show-business et il serait dangereux pour un sport que les gens oublient cela.


Q: Vous avez ajouté un nouveau GP chaque année au calendrier depuis 4 ans. Cela doit-il continuer ainsi ?

BE: Oui, je pense que la prochaine grosse épreuve sera la Russie. Ensuite, nous devrons essayer de finaliser cette course à New York. Il y a beaucoup de travail à faire – je n'ai vraiment pas le temps de penser à la retraite (rires) – regardez la course d'Austin : ce fut phénoménal. Tout le monde a trouvé que le retour de la F1 aux USA était formidable. Peut-être que les Européens devraient se réveiller au lieu de penser qu'une course de F1 est un don du ciel. Quand les Européens réussissent et font bien leur boulot, alors nous sommes heureux de rester avec eux.


Q: Vous vous rendez sur presque toutes les courses. Vous y avez évidemment beaucoup d'intérêts commerciaux à faire valoir mais vous considérez-vous toujours comme un fan de F1 ?

BE: Je suis – toujours – un fan de F1. Ce qu'il y a de mauvais avec moi, c'est que j'ai fait tant d'efforts pour construire la F1 telle qu'elle est aujourd'hui que c'est mon bébé et que je veux en prendre soin. Tôt ou tard, nous allons avoir besoin d'une baby sitter, qui sait ? Mais je suis encore en très bonne forme (rires).