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Vu en 1931… Quand l’automobile faisait rêver

Dans Rétro / Autres actu rétro

Serge Bellu

Le jeudi, c’est le jour où les routes (de nuit) de l’automobile et de la culture se croisent ou convergent.

Vu en 1931… Quand l’automobile faisait rêver
Picabia au volant de sa Mercer à New York.

Autre temps, autres mœurs…

Il y a moins d’un siècle, l’automobile ne véhiculait pas les mêmes fantasmes qu’aujourd’hui : elle faisait alors rêver.

Alors que l’automobile est aujourd’hui chargée de tous les maux, cet objet de progrès et de liberté était encensé par les artistes et les intellectuels dans les années 1930.

Pendant les années folles, on discernait beaucoup de gentlemen drivers au sein des élites de la pensée et de la création.

Francis Picabia aimait à se promener à bord de sportives torpédos ; on le voyait au volant d’une Mercer sur la Cinquième Avenue, à la portière d’une Delage, sur la Riviera française…

Un article sorti dans le magazine Vu en 1931 attire notre attention. Le chroniqueur Georges Charensol publie une enquête intitulée L’auto et la peinture.

L’article de Georges Charensol publié en 1931 dans Vu.
L’article de Georges Charensol publié en 1931 dans Vu.

Pour les internautes qui attendraient la fin de la puberté de leurs influenceurs (ceuses) favoris pour nourrir leur connaissance, rappelons que Georges Cherensol était une figure majeure du Masque et la plume, une émission de radio créée par François-Régis Bastide et Michel Polack.

Dans son article de Vu, le rédacteur visionnaire évoque les effets de l’automobile sur l’art contemporain. Il cite Paul Morand : « Regardons la peinture moderne : gris, vert-de-gris, gris noir ; Braque, Picasso, Juan Gris, Derain, Vlaminck, tous ces peintres-là vivent dans des voitures rapides, ce qui n’est pas sans influence sur leur art », s’exclame l’écrivain qui, comme Derain et Van Dongen, se laisse griser par la vitesse au volant d’une Bugatti.

Pablo Picasso et son Hispano-Suiza carrossée par Vanvooren.
Pablo Picasso et son Hispano-Suiza carrossée par Vanvooren.

Paul Morand lui-même se félicite d’être l’un des premiers acheteurs d’une conduite intérieure sport Voisin : « En 1924, dès que Grasset me signe de gros chèques, ma première Voisin ».

Paul Morand et sa Voisin.
Paul Morand et sa Voisin.

Difficile d’imaginer ces propos échappés d’un monde d’avant les réseaux sociaux, un monde qui ne disposait pas de cet outil précieux qui permet de faire la promotion des apprentis terroristes, de nourrir le discours des complotistes, de mobiliser des foules suiveuses ou de diffuser des objets sexuels pour les pédophiles.

Autre temps, autres mœurs…

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