La voiture électrique à l’épreuve de nos contradictions
Malgré l’électrification régulière du parc automobile national, la généralisation du véhicule électrique (VE) sur la route demeure un défi complexe. Les Français tergiversent et les sondages yoyottent.

« Dans les révolutions, il y a deux sortes de gens : ceux qui les font et ceux qui en profitent. » N’en déplaise à Napoléon Bonaparte, il y aussi ceux qui attendent et qui regardent.
Dans la révolution électrique qui secoue l’industrie automobile, un irréductible village gaulois avance, recule, (sur)veille… Tenté, mais pas tout à fait prêt. Enclin, mais pas vraiment pressé.
Les raisons du changement
Face à la voiture à batteries le conducteur tricolore ferait-il sa mijaurée ? La conclusion du « Deep drive 2025 », l’étude Toluna-Harris pour le gestionnaire de recharge Driveco, sur le rapport des Français à la voiture électrique met exergue ô combien la transition écologique doit composer avec la complexité humaine, financière et technique.
Parmi les utilisateurs de voitures électriques 50 % des interrogés évoquent des raisons environnementales comme acte déclencheur à l’achat d’un VE ; 44 % avancent des motifs économiques, liées à la hausse du prix de l’essence; et 41 % considèrent l’électrique comme indispensable pour l’avenir, en anticipation des restrictions sur les véhicules polluants.

Satisfaction pour les conducteurs
L’usage des véhicules électriques (VE) confirme leur attractivité : 98 % des possesseurs se déclarent satisfaits, dont 55 % très satisfaits de leur VE. Un niveau supérieur à celui des conducteurs thermiques (41 %). Confort, simplicité d’entretien et plaisir de conduite sont plébiscitées à plus de 90 %.
L’usage des VE s’étend du quotidien aux grands trajets : 72 % des conducteurs l’utilisent plusieurs fois par semaine, dont 67 % pour les trajets domicile-travail et 49 % pour les longs déplacements. La recharge suit cette diversification : si 78 % privilégient encore le domicile, 54 % utilisent désormais les bornes rapides. Et pas question de repasser au thermique, sauf pour 13 % de mécontents.
Bonne image publique
De façon générale 53 % des Français (+ 1 points vs 2024) ont une bonne image de la voiture électrique. Les jeunes générations et les urbains portent la transition : 71 % des 18-24 ans et 66 % des Franciliens ont une perception favorable, et 60 % des moins de 35 ans utilisent régulièrement leur VE pour les week-ends et vacances, contre 42 % en moyenne. À l’inverse, les seniors et habitants de province restent plus sceptiques, freinés par le prix et par des doutes sur l’écologie réelle des VE.
Études contradictoires mais pas antinomiques
Ce matin Caradisiac dévoilait une étude menée par Boston Consulting Group, laquelle pointait des « Français plus réfractaires que certains aux véhicules électriques. » À la question « Passeriez-vous un jour à la voiture électrique », 29 % des Français, possesseurs de modèles thermiques et hybrides, répondent « jamais », soit plus que la moyenne européenne (24 %), et même plus que la moyenne américaine (28 %) !
Des freins à l'adoption bientôt usés ?
Les conclusions des études convergent en revanche sur un point : celui des freins à l’adoption d’un VE. Le coût d’achat et l’autonomie arrivent toujours en tête des arguments anti VE. Les gammes se sont pourtant élargies et les prix des nouveaux modèles ont tendance à baisser. Quant à l’autonomie, en 2025, Driveco évoque une moyenne de 544 km pour les nouveaux modèles. Encore en deçà de la barrière psychologique des « 653 km jugés rassurants par les Français. »















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