Selon une étude, les Français ne veulent pas des voitures chinoises, et pas trop des électriques
On en parle beaucoup et les marques chinoises ont des ambitions certaines en Europe, et en France. Or, les Français semblent réfractaires à en acheter, bien plus que dans les autres pays européens. C’est le résultat d’une étude menée par Boston Consulting Group auprès de 9 000 personnes. Elle constate également que nos compatriotes sont peu friands des électriques.

Si l’on vous dit que 85 % des chinois sont prêts à acheter un véhicule chinois, c’est peu étonnant. Mais que 36 % des brésiliens et même 19 % des espagnols le sont, ça l’est beaucoup plus. C’est justement le résultat d’une étude menée par le cabinet BCG (Boston Consulting Group) en partenariat avec NielsenIQ-GfK.
Mais sur les 9 000 personnes, propriétaires d’une auto ou ayant l’intention d’en acheter une, les 1 000 Français interrogés sont au contraire très réfractaires aux véhicules chinois. En effet, alors que les automobilistes d’autres pays européens sont entre 11 % et 19 % à dire qu’ils pourraient envisager d’acheter un véhicule originaire de Chine, nous sommes seulement 9 %. Soit à peine plus que les Américains, qui eux sont 7 % à affirmer qu’ils pourraient.

À noter tout de même que les « intentions d’achat » sont plus élevées que la part de marché actuelle des chinoises sur le marché européen, qui s’élève à 4 % (et à peine 3 % en France), ce qui laisse tout de même une belle marge de progression pour les BYD, MG, XPeng, Leapmotor ou autre Seres, Omoda ou Xiaomi…
Le cas du Brésil est à part. Pas de constructeur local, une forte appétence pour les voitures pas chères, ce que sont les chinoises, et il n’y a pas de défiance envers la Chine comme c’est le cas aux USA. Le résultat ? 36 % des acheteurs potentiels envisageraient une chinoise, au détriment des constructeurs implantés (Fiat, Volkswagen et Chevrolet en tête). La Chine, n’en parlons pas, sauf pour dire que les choses ont changé : la population est désormais prête à acheter massivement chinois, tandis qu’acheter une voiture étrangère était auparavant un symbole de statut social élevé.
Les Français aussi plus réfractaires aux VE que les autres
Autre enseignement de cette étude, les Français sont aussi plus réfractaires que certains aux véhicules électriques. À la question « Passeriez-vous un jour à la voiture électrique », 29 % des Français possesseurs de modèles thermiques et hybrides répondent « jamais », soit plus que la moyenne européenne (24 %), et même plus que la moyenne américaine (28 %) ! Les Chinois quant à eux ne sont que 6 % à répondre « jamais » à cette même question.
Les raisons invoquées sont toujours les mêmes :
- Les temps de recharge trop longs
- L’autonomie trop faible
- Le prix élevé à l’achat
- Les infrastructures de recharge trop peu développées
Des arguments qui pourtant tendent à devenir de plus en plus difficiles à défendre. Car les derniers modèles chargent plus vite (surtout les modèles en 800 volts), les autonomies dépassent régulièrement les 500 km aujourd’hui (pour une distance moyenne parcourue par jour de 30 à 35 km), les prix tendent à se rapprocher de ceux des thermiques (sans toutefois qu’une vraie baisse se profile, ce sont surtout, sauf exception, les thermiques qui ont augmenté), et les bornes de recharge sont deux fois plus nombreuses en Europe en 2025 qu’en 2023.
Il faut croire que l’inertie des acheteurs et la force des habitudes sont fortes. Car dernier chiffre : les possesseurs de voitures thermiques (ICE) seraient 55 % à choisir à nouveau une thermique pour le renouvellement de leur auto, et seulement 15 % à choisir une électrique (15 % d’hybrides et 15 % d’hybride rechargeable). Par contre 71 % des possesseurs de VE choisiraient à nouveau un VE, et seulement 14 % (ou, tout de même 14 %, selon le point de vue), repasseraient au thermique.

















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