Le bioéthanol serait-il si écolo que ça ? Non, si on se penche sur la manière dont il est récolté avant de partir à l'usine. Une équipe de recherches brésilienne s'est penchée sur la technique du brûlis. Comme son nom le suggère, cette technique consiste à brûler les cannes à sucre avant la récolte, dans le but de détruire les feuilles mortes et de proposer aux usines des plantes propres, facilement transformables.

Cette méthode a de lourdes répercussions sur l'environnement et sur la santé. Paru dans la revue intitulée Journal of epidemiology and communauty health, un article indique que la concentration des particules en suspension suite au brûlis est étroitement associée à la hausse des crises d'asthme et des problèmes respiratoires. On relèverait 11,6% d'admissions pour ce type de pathologie durant les cinq jours suivant le brûlis. Conclusion des chercheurs : « Même si les cannes à sucre peuvent réduire la pollution de l'air due aux sources automobiles dans les centres urbains brésiliens, les villes où la canne à sucre est récoltée paie un fort tribut en termes de santé publique. »