La mesure avait été annoncée par Brice Hortefeux au mois de février lorsque l'ancien ministre de l'Intérieur dévoilait son plan pour la sécurité routière. Le PVE, procès-verbal électronique, sera prochainement généralisé et sonnera la fin de la prune glissée sous l'essuie-glace.


Déjà testé l'an dernier à Paris, il est actuellement à l'essai depuis le début de la semaine dans la Somme où cinq communes et 39 unités de gendarmerie en bénéficient désormais. Objectif de la mesure qui devrait être prochainement élargie à tout le territoire : augmenter le nombre d'infractions recensées en permettant aux agents de gagner du temps ; on estime en effet qu'il faut 20 minutes pour établir un pv classique contre 10 minutes pour un PVE et, ce sont ainsi 2 millions de pv supplémentaires qui pourront être rédigés avec une augmentation du taux de paiement estimé aux alentours de 30%. Et si environ 10% des pv ne sont jamais réglés suite à des « arrangements », il deviendra ici impossible de ne pas régler la note. Autant de changements qui fourniront à l'Etat une manne financière non-négligeable.


Concrètement, le fonctionnement nécessitera d'équiper les communes en tablettes électroniques. La saisie manuelle sera supprimée, le contenu de la tablette étant ensuite directement transmis au centre national de traitement situé à Rennes où sont d'ores et déjà gérées les contraventions liées aux radars fixes.


Alors la prochaine fois que vous aurez la malchance de découvrir un papillon sur votre pare-brise ayez une pensée (émue ?) pour ce petit papier que vous serez peut-être en train de voir pour la dernière fois !