Le Comité des Constructeurs Français d'Automobiles (CCFA) est le syndicat professionnel des constructeurs d'automobiles. Il compte sept adhérents (Alpine, Automobiles Citroën, Heuliez, Panhard & Levassor, Automobiles Peugeot, Renault, Renault Trucks) et a pour vocation l'étude et la défense des intérêts économiques et industriels de l'ensemble des constructeurs français (à l'exclusion des questions sociales), tant sur le plan national qu'au niveau international. Le Comité des Constructeurs assure des missions d'information, d'étude et de communication, tant auprès de ses adhérents que des pouvoirs publics, des parlementaires, des médias et du grand public. Le CCFA s'est penché sur la question de la mobilité. Plus loin, plus vite : les souhaits des Etats sont sensiblement les mêmes pour créer des richesses. Ils imposent la même recette, de l'Afrique du Sud à la France en passant par les pays d'Amérique Centrale et du sud ainsi que ceux d'Europe centrale : des infrastructures qui accroissent la mobilité. Plus précisément : une augmentation du réseau routier pour les pays en voie de développement et l'adaptation au trafic des multiples voies existantes dans les pays développés.

L'automobile : un rouage essentiel pour les pays en voie de développement

De 6 millions de voitures sur les routes en 1999, la Chine pourrait passer à plus de 40 millions à la fin de notre décennie, estiment les experts. Ainsi, le CCFA souligne que la formidable croissance du pays est intimement liée à la croissance du marché automobile, à la densification du réseau routier et à l'augmentation des biens et marchandises. Ainsi et dans le même esprit, la Slovénie, la Lituanie, la Hongrie, la Pologne entre autres souhaitent moderniser leurs voies de circulation et investir dans la construction d'autoroutes. Les chantiers ne manquent pas !

L'attrait exercé par ces pays sur l'industrie automobile est indéniable. Avec ses usines en Chine, PSA Peugeot Citroën contribue aux créations d'emplois et garantit la croissance économique d'entreprises chinoises. Constat identique en Europe centrale où Renault qui dispose d'usines en Slovénie et en Roumanie, alimente des marchés automobiles qui affichent des scores dépassant parfois 10 % par an.

La modernisation des infrastructures : mission essentielle pour les pays développés

D'après le CCFA, l'utilisation rationnelle et efficace des infrastructures, les rapports de l'automobile à la ville et le nécessaire équilibre entre transport individuel, transport en commun et transport de marchandises : voilà ce à quoi travaillent les pays développés pour que notre mobilité "dure". Et contrairement à une idée répandue dans l'esprit des automobilistes des grands centres urbains : développer des infrastructures bien conçues pour tous les types de transports (ouverture d'autoroutes, doublement des voies sur nationales périurbaines accompagné d'un réseau de bus modernisé etc.) améliore nettement la fluidité du trafic. La meilleure preuve ? En Ile-de-France, la vitesse des déplacements motorisés a progressé de 11 % en 15 ans (plus de 20 % en province !), alors que, quasiment dans le même temps, le parc automobile national (tous véhicules confondus) a crû de plus de 50 %. Conséquence ? On va plus vite, plus loin et les échanges croissent.